Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ghardaïa: Nouvel habillage pour la vallée du M'zab

par Aïssa Hadj Daoud

La vallée du M'zab prépare sa saison touristique. A la veille de l'ouverture de celle-ci, et en application du programme en matière d'embellissement, les communes de la wilaya de Ghardaïa connaissent depuis quelque temps un déploiement sans relâche.

Ainsi, comme cela été démontré lors des deux dernières visites d'inspection et de travail effectuées en fin de semaine dernière par le wali, M. Ahmed Adli, à Berriane et Ghardaïa. A travers cette série de visites entamées déjà depuis plusieurs mois, et dont la commune de Berriane aurait manifestement pris la grande part du gâteau, le wali a voulu mieux cerner la complexité des besoins individuels et collectifs dans cette commune. Cependant, d'importantes actions d'aménagement sont entreprises. Le programme le plus important mis en application dans le cadre du sectoriel consiste en effet en la création d'un nouveau tronçon routier à double voie de 10 km sur la nationale n°1, pour un montant de 2.000.000.000 DA, qui permettra de contourner complètement la ville de Berriane.

Par ailleurs, dans le cadre du plan communal de développement (PCD), l'assemblée communale de Berriane a mis en place, durant ce dernier quinquennal 2007/2011, un ambitieux programme d'aménagement urbain. Pas moins de 38 opérations ont été donc inscrites, pour un montant global de 32 milliards de centimes. Ainsi, avec la collaboration des services techniques de la wilaya, la totalité de ces projets ont été lancés.

A savoir : un réseau d'alimentation en gaz naturel de 3.315 mètres linéaires, qui concernera 126 foyers, un hôpital de 60 lits, un groupe scolaire, un complexe sportif, une piscine semi-olympique, un jardin de loisirs et d'attractions pour une superficie de 5 ha, qui donnera plus d'attraits et de beauté à cette ville. En dépit d'une certaine lenteur constatée dans leurs réalisations, tous ces projets, une fois réalisés, permettront aux Berrianais d'apprécier le travail accompli conformément au principe « pour une vie meilleure », édicté par la haute autorité du pays.

En ce qui concerne le chef-lieu, Ghardaïa, cette ville millénaire pourtant très connue mondialement pour son architecture singulière constitue visiblement une infortune en matière d'aménagements urbains. Néanmoins, en matière d'assainissement des eaux usées, il a été décidé voilà plus de 7 années la confection d'un ovoïde de 9 kilomètres qui sillonnera l'oued M'zab, au départ de Daia, jusqu'à la sortie de la ville de Ghardaïa. Ce dernier devra se prolonger de 9 km, jusqu'à la ville doyenne d'El-Atteuf, à travers une conduite de 1.066 mm de diamètre. Malheureusement, ce fameux projet qui a déjà consommé une fortune, connaît un retard considérable quant à sa réalisation. Parallèlement à cette action, dans le cadre de la consolidation des berges de l'oued M'zab, sur ses deux rives droite et gauche, un mur de soutènement de 6 mètres de haut, pour un linéaire d'environ 8 kilomètres.       Cette dernière réalisation très sollicitée par la société civile s'inscrit d'abord dans le cadre de l'élimination des déblais et dépotoirs déversés anarchiquement, le long de l'artère longitudinale, en bordure de l'oued, et permettra dans une seconde phase à canaliser les crues.

Il est vrai que ces actions ne cessent de trouver quelques échos favorables de la part de certains citoyens et ce, en dépit des insuffisances en matière de projets d'aménagement de la ville de Ghardaïa. Car, il ne va pas sans dire, d'une part, qu'il va falloir impérativement veiller au respect des priorités en matière de réalisation des projets inscrits à travers les communes de la wilaya. D'autre part, pour ces actions tant attendues par les citoyens, les enveloppes allouées pour ces derniers doivent être réparties équitablement à travers toutes les communes de la wilaya, et doivent par conséquent toucher aussi certains quartiers visiblement lésés et délaissés, tel est le cas concret au sein de certaines cités du grand quartier Belghanem, telles que « Ioulaoualéne », «Attrouche» ou «Chouahines», qui semblent oubliées.