L'ensemble des enseignants contractuels, au nombre de 30.000, seront titularisés durant la prochaine rentrée scolaire. L'annonce
a été faite jeudi par le ministre de l'Education nationale, Boubeker
Benbouzid, lors d'une séance plénière de l'Assemblée
populaire nationale (APN).
Le ministre, qui répondait à une question du député Abdelkader Chedad (FLN), a affirmé que le gouvernement a décidé, à
titre exceptionnel, d'insérer de manière définitive l'ensemble des enseignants
contractuels, mais en respectant les normes et lois bien définies et
applicables à tous les secteurs en matière de recrutement. Le ministre, qui a
évalué les besoins du secteur à seulement 19.000 nouveaux enseignants, a
signalé qu'une commission conjointe (Fonction publique et ministère des
Finances) a été mise sur pied pour examiner les modalités de titulariser ce
nombre important d'enseignants durant la prochaine rentrée des classes. Il a
appelé à réunir toutes les conditions nécessaires au recrutement de
l'enseignant contractuel qui doit essentiellement être titulaire d'une licence
dans la spécialité demandée. Boubeker Benbouzid a affirmé, dans ce sens, qu'il était impossible
de recruter plus de 30.000 enseignants. Selon le ministre, «il ne s'agit
nullement d'un problème de postes budgétaires», mais le secteur de l'éducation
nationale aurait atteint un «degré de saturation». Les enseignants vacataires
sont montés au créneau, ces dernières semaines, pour exiger l'élargissement de
l'opération de régularisation des contractuels à tous les enseignants
suppléants et vacataires notamment ceux qui n'ont pas réussi à obtenir un poste
vacant durant l'année scolaire en cours. «Certains d'entre nous ont enseigné
près de cinq années en tant que vacataires ou suppléants. Aujourd'hui nous nous
retrouvons exclus de l'intégration pour la simple raison qu'on n'a pas pu
obtenir un poste durant cette année scolaire», regrettent les concernés. Ces
derniers avaient essayé à maintes reprises de tenir un sit-in devant la
présidence de la République pour appuyer leurs revendications. Ils avaient
également adressé une lettre ouverte accompagnée d'une pétition au président de
la République et au ministère de tutelle. Ils réclament notamment la prise en
considération de l'ancienneté pour leur intégration. Le gouvernement avait
récemment cédé aux revendications des contractuels après un long sit-in de 10
jours devant le siège de la présidence de la République et de celui du
ministère de l'Education nationale, rappelle-t-on. Le ministre de l'Education
nationale s'était engagé à intégrer les enseignants contractuels dans un délai
d'un mois. Le ministère de tutelle avait, cependant, précisé que l'intégration
de ces contractuels est tributaire de «la conformité de leurs dossiers aux
conditions du décret exécutif de 2001», en citant l'exigence de la licence et
de la conformité de la spécialité étudiée avec la fonction exercée».