|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Celui qui ne maîtrise pas le code de la route est recalé quand
il passe son permis. Celui qui a son permis de conduire et qui ne respecte pas
ce même code est pénalisé. Il risque jusqu'à quatre années de retrait de son
document rose bonbon. Dieu merci, les agents de l'ordre sont là. Mais qui doit
veiller au respect du code de commerce? Celui-ci aussi a ses règles. Il prévoit
une marge bénéficiaire raisonnable de façon à ne léser ni le consommateur ni le
revendeur. Or, force est de reconnaître que nombreux sont les commerçants qui
s'en f... royalement des prescriptions légales.
Ainsi, il y a quelques jours, j'ai failli exploser de colère quand un patron de kiosque m'a réclamé une petite fortune pour une pochette de lames de rasage, alors qu'à une centaine de mètres plus loin, on la propose à moitié prix. Devant mon étonnement, le sieur m'explique que lui payait ses impôts alors que l'autre pote payait «un pot» pour camoufler sa popote commerciale, bref un potin d'excuses qui ne tiennent pas debout. De tels exemples foisonnent. Parfois des magasins mitoyens affichent des prix différents pour les mêmes articles. Dans cette jungle, il existe heureusement quelques prix défiant toute concurrence. Pourtant, ils payent leurs impôts et refusent le pot au pote, car ils savent la «poterie très fragile». Mais voilà que le printemps des sous-lèvement arrive. Toutes les artères de la ville se transforment en étals et on étale sa marchandise à même le sol. On accroche ses cintres sur les branches d'arbres. On étale ses muscles devant la voiture dont la malle a été transformée en présentoirs de gadgets en tous genres. On étale le silence devant toutes les dérives. Les commerçants attitrés baissent rideau et préfèrent s'installer sur les trottoirs que les piétons fuient, que l'ordre fuit et que et que et que faire ? |
|