
Les dermatologues
sont souvent confrontés à des pathologies allergiques à l'exemple des eczémas, des
urticaires et autres. Des cas qui nécessitent, selon les spécialistes de la
peau, des tests précis afin de connaître l'évolution de cette allergologie
cutanée et son origine. En substance, c'est ce qu'ont tenté d'expliciter les
dermatologues lors de leur 6ème congrès international organisé depuis jeudi par
l'association des dermatologues de la wilaya d'Oran (ADO) à l'hôtel Phoenix. Ces
allergies cutanées peuvent être d'origine médicamenteuse ou alimentaire et leur
prise en charge ne peut se faire sans l'aide d'un allergologue. Tout en
explicitant les différents cas que peuvent présenter les patients, les
conférenciers ont été unanimes quant à la nécessité de procéder à des
interrogatoires afin de déceler l'origine de la pathologie et pouvoir orienter
le malade selon son cas. Les spécialistes recommandent des tests qui seront
effectués en milieu hospitalier, comme l'a expliqué une spécialiste venue
d'Alger, qui a reconnu la complexité de certaines prises en charge notamment
pour les cas d'allergologie de type chronique. Pour le docteur MC Ferrier du service dermatologie de Clermont Ferrand en
France, l'évolution des allergènes d'origine alimentaire ou médicamenteuse mérite
d'être suivie par une bonne approche diagnostique. Le conférencier n'a pas
hésité à rappeler certains cas d'eczémas des pieds, des mains et du visage
déclenchés parfois par l'application d'un cosmétique, ou rythmés par le travail
ou une activité particulière. Par ailleurs, ce congrès auquel ont pris par
d'éminents professeurs français et algériens dont des chefs de service de
dermatologie d'Oran, d'Alger, de Tlemcen, de Sidi Bel Abbès,
a permis de passer en revue les nouvelles recherches scientifiques et médicales
introduites dans le domaine de la dermatologie de l'adulte et chez l'enfant. Deux
thèmes qui ont été abordés respectivement par les docteurs M. D'Incan de France
et T. Boukerche d'Oran lesquels ont mis l'accent sur
les progrès réalisés en matière de diagnostic, de traitement et de suivi et
prise en charge de certaines pathologies. D'autres thèmes ont été abordés, hier,
notamment la pathologie sur peau noire qui présente des particularités
lesquelles peuvent engendrer une incidence sur la prise en charge des patients.
En explicitant les particularités liées à ce type de peau, l'intervenant a axé
sur la nécessité d'une meilleure orientation du malade, sachant que ces
journées dermatologiques ont été également l'occasion pour le docteur Antoine
Petit du service de dermatologie de Paris pour débattre sur le cas des maladies
du système et le traitement des manifestations cutanées qu'elle peuvent
provoquer. Par ailleurs, tout en soulignant l'intérêt de ces journées, le
président de l'ADO a indiqué que le but est surtout
de promouvoir l'espace de concertation et d'échanges d'expériences entre
confrères en tentant de développer la formation médicale continue au profit de
la corporation. C'était aussi l'occasion pour les jeunes
dermatologues de présenter leurs travaux à travers une vingtaine de posters et
les meilleurs travaux ont été sélectionnés, ce qui a permis d'encourager ces
jeunes médecins, sachant que ces travaux contribueront à la recherche en
Algérie.