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«Les habitants du quartier Sahraoui ne
veulent plus de l'exclusion et de la hogra», explique
une grande banderole tendue au travers de la RN 29, dans sa partie entre Meftah
et L'Arba.
Des pneus, de grosses pierres, des objets hétéroclites et quelques dizaines de citoyens, des jeunes dans leur majorité, bloquaient la route devant les véhicules, les obligeant à faire le détour par la nouvelle rocade pour rentrer à Meftah ou en venir. Dès les premières heures de lundi dernier, les services de sécurité, police et gendarmerie, étaient sur les lieux ainsi que le chef de daïra. Aussitôt les contestataires l'entourèrent et lui expliquèrent qu'ils voulaient la présence du wali, sinon ils étaient décidés à demeurer là «autant qu'il le faudra, jusqu'à satisfaction de nos doléances», ont-ils affirmé. Et justement, concernant les revendications des habitants de ce quartier situé à quelque trois kilomètres du chef-lieu de la commune de L'Arba dont il dépend, nous apprenons qu'il s'agit avant tout de l'eau qu'ils ne reçoivent que très rarement et pour très peu de temps «pour les plus chanceux, car les autres sont obligés de la ramener de très loin, en utilisant des brouettes ou leurs voitures». Ils se sont en outre étonnés que le forage se trouvant sur leur territoire desserve le château d'eau situé à Sidi Hamed dans la commune de Meftah sans qu'ils en profitent. Les rues du quartier, dans un état de délabrement avancé et l'absence de gaz de ville sont les deux autres revendications avancées par les citoyens. M. Salah Touati, le chef de la daïra de L'Arba, a essayé par tous les moyens de calmer les esprits, en proposant aux contestataires de désigner des représentants avec lesquels il discuterait pour trouver des solutions à leur problème. Mais il se retrouva face à une grande intransigeance de la part des manifestants qui exigeaient la présence du wali «qui devra nous faire des promesses écrites», ont-ils martelé. D'un autre côté, les citoyens en voulaient au P/APC qui «ne nous reçoit jamais quand nous nous rendons à la mairie pour lui faire part de nos problèmes», disaient des protestataires. Plusieurs intervenants ont pris la parole pour dire leur ras-le-bol des conditions dans lesquelles ils vivent depuis deux décennies sans qu'aucune autorité ne vienne les voir ou, pour ceux des responsables qui leur ont rendu visite, n'ont pas tenu leurs promesses. Hier en milieu d'après-midi, les choses étaient toujours au point mort, même si une partie des habitants voulaient bien envoyer des représentants pour rencontrer le wali. |
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