Les autorités et responsables locaux ayant
accompagné le programme de logements ruraux, au milieu des années 2000, se
rappellent de toutes les péripéties et contraintes survenues tout au long de
son lancement et pendant sa réalisation qui a connu un grand retard dans la
livraison de l'ensemble du parc dont la quasi-totalité a été confiée aux
agences foncières. A Sidi Ben Adda comme à Aïn Tolba où une part importante du parc a été confiée à des
collectivités locales, l'opération régularisation du portefeuille foncier, alors
qu'elle titubait et balbutiait, «vient d'être prise en charge par une
commission de wilaya, dirigée par l'actuel secrétaire général », selon Bejaoui, responsable à l'agence foncière d'Aïn Témouchent, joint par
téléphone, ce lundi matin. Ce dossier a été mis, dirait-on aux oubliettes et ce
n'est que présentement qu'on peut croire qu'il est entre de bonnes mains et que
son aboutissement verra le jour, dans quelques mois, car il s'agit pour les
deux villes citées plus haut, de 117 et 503 logements ruraux, pour régulariser
la situation foncière. M. Askar Ali, maire de Aïn Tolba, qui prend la tête du peloton, en matière du nombre
de logements ruraux qu'il a attribués à sa commune, a rapporté que 79 dossiers
ont été ficelés et transmis à l'agence foncière de la wilaya, sans compter ceux
remis à l'agence par les bénéficiaires eux-mêmes. M. Bejaoui
n'a pas mentionné ce détail très important, et s'est contenté de dire qu'une
commission de wilaya a été mise sur rail pour traiter ces dossiers. Sans doute
était-il, en toute vraisemblance, gêné de parler à la place du directeur absent
et qui assistait ce même jour, au regroupement national d'Alger organisé par le
ministère de l'Habitat. Les bénéficiaires de logements ruraux sont inquiets car
selon certains, ils sont dans l'incapacité de faire quoi que ce soit, sans acte
de propriété, une pièce maîtresse exigée pour toute demande d'aménagement, de
modification ou d'extension en hauteur. L'inquiétude pèse davantage quand on
sait qu'aménager est devenu une nécessité absolue car d'après certains
bénéficiaires de logements, ceux-ci ont été cédés avec des malfaçons et des
incohérences les obligeant à effectuer des corrections, dans l'immédiat. Etant
donné qu'il s'agit d'un ancien dossier, il est bon de voir une issue à tous
ceux désireux de faire des aménagements en attendant l'octroi des actes de
propriété. C'est une mesure transitoire à admettre par la commission quand les
travaux se font sentir en toute urgence.