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L'Algérie ira vers le photovoltaïque pour la production d'électricité, un
peu plus rapidement que pour le solaire et l'éolien. Et pour cet été 20011, il
n'y aura pas de délestages, ni de gros problèmes pour l'alimentation en
électricité. C'est ce qu'a affirmé hier sur les ondes de la radio nationale M. Nouredine Bouterfa, P-Dg de Sonelgaz. En se plaçant
directement dans l'horizon 2030, il a plus particulièrement mis l'accent sur le
volume d'énergie produite à partir des trois modèles : éolien, solaire et
photovoltaïque. Côté investissement, l'ardoise sera importante avec près de 60
milliards de dollars à prévoir pour les investissements en énergie verte en
trois phases : 2013, 2015 et 2020. « Notre objectif est d'atteindre une
production d'énergie tirée à 40% du renouvelable », a-t-il dit. « On se prépare,
le programme est lancé. Une partie de ce programme sera financée par nos
propres moyens, et la seconde partie en partenariat avec des étrangers ».
Ce sera, selon M. Bouterfa, du renouvelable produit à partir de l'énergie éolienne, solaire et photovoltaïque. Et, pour le photovoltaïque, le projet a déjà démarré, avec la mise en place de l'usine de Rouiba pour la production de modules photovoltaïques, et la centrale d'énergie hybride de Hassi R'mel d'une capacité de 150 MW, ainsi que deux centrales prévues à El-Oued, avec une production de 150 mégawatts, selon le P-DG de Sonelgaz. A terme, on injectera dans le circuit électrique national une grande partie produite à partir du renouvelable, a affirmé M. Bouterfa selon lequel cette industrie coûte cher. Pour la production de 22 mégawatts, il faut investir près de 120 milliards de dollars. Pour autant, l'Algérie visera d'abord la satisfaction de son marché local, selon M. Bouterfa. « Notre objectif c'est le marché national, avec la satisfaction de la demande nationale ». Les 12.000 mégawatts d'énergie électrique prévus pour 2030 seront selon le P-DG de Sonelgaz produits à raison de 2.000 mégawatts en éolien, 2.800 en photovoltaïque et plus de 7.000 en thermique. Cependant, cela ne veut pas dire que Sonelgaz ne va exporter, mais juste régler des détails techniques. « Pour l'exportation, il y a certaines conditions, car il appartient aux investisseurs étrangers de venir et de ramener la technologie, ainsi que l'accès au marché européen ». Bien plus, « il n'est pas question que l'Algérie s'engage seule dans ce projet », a-t-il dit. Mais, le gros de la production d'énergie propre, renouvelable, sera fait à partir du photovoltaïque. Ce sera à peu près la mission de l'usine de production de panneaux solaires de Rouiba. D'une capacité annuelle de production pouvant aller de 50 à 120 MW pour un investissement de 100 millions de dollars intégralement financé par Sonelgaz, cette usine est installée au sein du site de la société Rouiba Eclairage (zone industrielle de Rouiba) sur une superficie de 4 hectares. « En 2014, nous aurons les modules pour la production de 100 mégawatts par an d'énergie photovoltaïque sur le multicristalin », a-t-il annoncé, avec la mise en place d'une école à Ghardaïa pour développer ce type de technologie de production d'énergie électrique. M. Bouterfa rappelle sur ce volet du renouvelable qu'il y aura quatre technologies qui seront mises sur la table, et « nous allons choisir celle qui s'adapte le mieux à l'Algérie, car l'usine de Rouiba est basée sur une technologie qui sera renouvelée en 2020 ». Quant au projet de ferme éolienne d'Adrar, il a assuré qu'il sera prêt en 2013 avec le début de la production d'énergie électrique. Quant au projet Desertec, le patron de Sonelgaz a clairement montré son aversion, sinon son désintérêt pour ce projet, piloté par l'Allemagne et sur lequel le Maroc a déjà pris une sérieuse option. Même s'il a déclaré que « nous n'avons pas d'objections particulières » sur Desertec. Par ailleurs, il ne devrait pas y avoir, selon M. Bouterfa, de problèmes d'alimentation électrique durant l'été 2011. Il n'y aura pas également de délestage national. La capacité de production nationale est suffisante pour couvrir la demande, mais les moyens sont trompeurs. Les régions du Sud du pays « pourraient souffrir », mais en fonction des conditions climatiques, a-t-il précisé. « La situation sera tendue au moins jusqu'au 10 juillet », a-t-il ajouté. « Pour l'instant la demande est maîtrisée, nous sommes à 8.200 mégawatts de capacité sur une demande 7.200. C'est suffisant », a encore affirmé le premier responsable de Sonelgaz. |
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