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![]() ![]() ![]() ![]() Ahmed Zahana, surnommé Zabana,
est une figure emblématique de la guerre pour l'indépendance de l'Algérie. Il
est né en 1926 à Zahana (ex-St Lucien), située à 32 km d'Oran (elle fait
partie aujourd'hui de la wilaya de Mascara). Il suit ses études primaires et
obtient son certificat d'études qui lui permet de rejoindre un centre de
formation professionnelle et apprend le métier de soudeur. En 1949, il adhéra
au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Le 2 mars 1950,
il est arrêté par la police française et condamné par la justice à trois ans de
prison et trois ans d'interdiction de séjour. Après sa libération, il participe
à la préparation de la guerre de libération nationale, déclenchée le 1er
novembre 1954. Ahmed Zabana, surnommé aussi « H'mida », a été guillotiné le 19 juin 1956 par le
colonisateur français. Le 8 novembre 1954, il avait été capturé par l'armée
française après avoir reçu deux balles, lors de la bataille de Ghar Boudjelida à El Gaâda. Il fut conduit à l'hôpital et emprisonné à Oran puis
il est transféré à la prison de Barberousse (Serkadji)
à Alger. Auparavant, il avait organisé, dans la nuit du 1er novembre 1954, nuit
du déclenchement de la guerre de libération nationale, une attaque contre le
poste des gardes forestiers d'Oran avec un groupe d'insurgés. Le
5 juillet 1954, Ahmed Zabana avait été désigné par Larbi Ben M'hidi comme
responsable de la zone de St Lucien (Zahana) dans la
banlieue d'Oran.
Il avait entrepris de structurer et d'entraîner des groupes, d'inspecter les positions stratégiques. Il devait aussi charger ses groupes de collecter les cotisations en vue de l'acquisition des armes et des munitions. Quelques jours avant son exécution, il écrivit une lettre d'Adieu à ses parents, dont voici la teneur: «Ne pleurez pas et soyez fiers de moi.» «Mes chers parents, ma chère mère. Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu'il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n'a pas de fin et la mort pour la patrie n'est qu'un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l'être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi. Enfin, recevez les salutations d'un fils et d'un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu'à Nora, El Houari, Halima, El Habib, Fatma, Kheira, Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu'à tous ceux qui partageront votre peine. Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être Equitable. Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur.» H'mida |
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