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Les sit-in régionaux au niveau du centre hospitalo-universitaire de
Tlemcen pour l'ouest, Constantine à l'est et Mustapaha
Bacha au centre, ont été l'occasion pour les médecins résidents en grève de
faire don de leur sang en signe de solidarité avec les malades et pour réitérer
leur grande détermination à mener à terme leur combat et faire valoir leurs
revendications. Les mêmes mots d'ordre, propres à la plate-forme originale du
collectif autonome des médecins résidents algériens, se sont fait entendre à
l'occasion, exigeant du ministère de la Santé le règlement définitif de leurs doléances
déjà exprimées lors des mois précédents à travers les nombreux mouvements de
protestation à travers le territoire national. Ce don de sang, qui va se
prolonger sur quinze jours, selon le docteur Amine Benhabib,
membre du CAMRA, pour alimenter les centres de transfusion sanguins a été très
bien accueilli et les réactions sur terrain ne font aucunement référence à la
décision ministérielle d'un éventuel refus de ces dons. «On ne l'a pas remarqué
au niveau des centres», dira le DR Benhabib, joint
par téléphone. Quant à un éventuel «embargo» du ministère, il dira que c'est un
acte aberrant. «Les dons de sang se poursuivront tout au long des prochains 15
jours au niveau des centres de transfusion sanguins à travers le pays, parce
que la majorité des médecins n'ont pas pu le faire aujourd'hui», explique-t-il.
Quant au «boycott» du service minimum en réponse aux ponctions salariales, notre interlocuteur, tout en n'écartant pas l'éventualité d'une telle démarche, déclarera qu'elle est toujours en discussion. «Les ponctions sur salaires n'ont pas été généralisées, quelques résidents ont été privés de l'ensemble de leur salaire, d'autres de trois jours et on va réglementer tout cela avant de prendre d'autres décisions», ajoutera le Dr Benhabib. A Tlemcen, comme partout, des membres du collectif autonome des médecins résidents algériens ont soutenu leurs revendications à propos du statut qui n'a pas encore été promulgué ainsi que la suppression du service civil. Pour rappel, le CAMRA avait déjà insisté sur la fermeté de ses membres qui ne comptent pas baisser les bras jusqu'à l'agrément de toutes leurs revendications y compris celles ayant trait au volet pédagogique. «Nous voulons des garanties sur le point du caractère sanctionnant les examens intercalaires car malgré les assurances du ministre certains directeurs pédagogiques ont clairement affirmé ne pas suivre les instructions de Ould Abbès». S'agissant du service civil obligatoire, dont l'abrogation constitue la principale revendication des médecins résidents, le ministre avait annoncé l'installation officielle d'une «commission de sages» en vue d'une «possible» révision de cette mesure. Une déclaration qui n'est pas du goût des contestataires qui persistent à vouloir abroger le caractère obligatoire du service civil. Le CAMRA est plutôt favorable à l'initiative du président de l'Assemblée populaire nationale (APN) pour l'instauration d'un moratoire sur le service civil. Outre l'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil obligatoire des médecins spécialistes et du service militaire, les grévistes exigent la révision du statut actuel du résident, la réévaluation de leur rémunération mensuelle et la révision de la prime de garde à hauteur de 4.000 DA au lieu de 690 DA. |
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