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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika,
est dans l'attente des résultats des premiers états généraux de la société
civile, dont l'ouverture des travaux a eu lieu hier, au palais des nations, en
présence de plus 1000 délégués.
Le Président veut connaître les préoccupations de la société civile et surtout ses propositions. C'est ce qu'a affirmé le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes, dans son allocution d'ouverture des travaux de ces assises. Le message du Président aux invités du colloque, lu par M.Babes a été très bref. «Le président de la République a voulu laisser la parole aux premiers concernés par cet événement, à savoir les associations, les syndicats des travailleurs et des étudiants, experts et à l'ensemble des invités» a déclaré Babes en ajoutant que le chef de l'Etat «a donné un signe fort pour libérer la parole, libérer les énergies en toute transparence». Le président du CNES a assuré que les recommandations qui seront arrêtées à l'issue de ces trois jours de concertations, seront soumises au président de la République. L'enjeu, selon le président du CNES et organisateur de ces assises, est d'arriver à un débat plus large et à un large consensus pour connaître précisément ce que veut la societé tout en formulant des solutions. Pour Babes, si le Printemps arabe se joue de l'autre côté, un peu loin de notre pays «ces états généraux sont en fait une déclinaison du Printemps arabe, à ciel ouvert, qui se joue en toute transparence». Le patron de la centrale syndicale UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd a affirmé aux journalistes que ces assises sont une louable initiative qui donnera de l'oxygène à la société civile. Sidi Saïd a salué cette initiative du fait qu'elle est algéro-algérienne. Pour leur part, les invités notamment les associations à caractère social se sont senties un peu perdues «On sait qu'il y a cinq ateliers, économie et croissance, protection sociale et solidarité, gouvernance, la jeunesse et ses aspirations, le cadre organique et de fonctionnement autour d'une charte de la société civile, mais on ne sait pas qu'est ce qu'on va débattre» nous dira une déléguée de l'association Iqra. Une déléguée d'une association de personnes handicapées a affirmé quant à elle, qu'elle a une «série d'angoisses» et avec «plusieurs propositions» mais elle affirme qu'elle ignore comment les choses vont se dérouler. Certaines associations se sont dits étonnées de voir les membres du patronat et les hommes d'affaires au devant de la scène «Je ne vois les prémices du changement, on privilégie toujours les hommes d'affaires en repoussant en arrière les véritables acteurs de la societé civile» nous dira un membre d'associations des jeunes. |
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