|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Un préaccord sur le report du démantèlement tarifaire, dans le cadre de
l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE, serait déjà acquis, avant le
début, aujourd'hui mercredi à Bruxelles, du 5ème round des négociations entre
les experts des deux parties.
Ce n'est pas un acquis, mais un préaccord a été obtenu, selon des sources proches des négociateurs algériens, sur le report à 2020 du démantèlement des tarifs douaniers décidé par Alger et Bruxelles, dans l'accord d'association, entré en vigueur en 2005. Pour autant, l'Algérie, qui a accéléré la cadence pour obtenir, le plus vite possible, ce «répit» dans l'application des clauses de l'Accord d'association, ce que n'ont pas fait les autres partenaires de l'UE, doit encore régler quelques détails dans le volet industriel, selon les mêmes sources. «Le report du démantèlement tarifaire demandé par la partie algérienne est acquis, il reste seulement à finaliser le volet industriel, les 15 et 16 juin à Bruxelles», précise une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'APS. «Le fait de tenir deux rounds dans des délais très rapprochés signifie qu'on est très proche d'un accord», précise la même source, selon laquelle il s'agit de «continuer sur les avancées réalisées à Alger et les deux parties vont travailler (...) pour essayer de finaliser l'accord global, pour le 21 juin à Bruxelles», date de la tenue du Conseil d'association algéro/européen. Tenu à Alger, les 30 et 31 mai derniers, le 4ème round des négociations algéro/européennes, sur le report de la date du démantèlement tarifaire de 2017 à 2020, a été marqué par une bonne avancée sur le dossier agricole, selon les négociateurs algériens. Et, si sur le volet agricole, les discussions sont bien avancées, il n'en est pas de même pour le volet industriel, dont certains aspects restent à clarifier, selon la position algérienne qui devrait axer ses discussions avec la partie européenne sur ce dossier, lors du 5ème round de Bruxelles. Mais, Alger et Bruxelles sont parvenus, selon une source aux Affaires étrangères, proches des négociateurs, à un accord sur 36 contingents agricoles à l'importation en Algérie, bénéficiant de franchisse de douanes, dont certains seront désormais supprimés et d'autres réaménagés. Pour autant, l'Algérie devrait défendre mercredi, son industrie naissante en négociant à Bruxelles, une liste de produits industriels qu'elle veut enlever de la corbeille des discussions. Il s'agit notamment de produits de sidérurgie, de textile, de l'électronique, ainsi que ceux relatifs à l'industrie de l'automobile. La demande de report du calendrier du démantèlement tarifaire prévu fin 2017 avec l'avènement d'une zone de libre échange entre Alger et l'UE, est notamment, motivée par la faiblesse de l'économie nationale, notamment dans le secteur industriel. L'accord d'association, mis en oeuvre en 2005, prévoit à cet effet, le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l'importation en Algérie, dont l'une sera complètement démantelée en 2012 et l'autre en 2017, année de l'entrée en vigueur de la zone de libre échange. Mais le même document accorde en parallèle aux deux parties, la possibilité de geler de trois années l'application de ce démantèlement si les échanges commerciaux sont déséquilibrés et profitent seulement à une seule partie. En fait, les produits algériens ne sont pas en mesure de concurrencer ceux de la CE, et un démantèlement tarifaire sonnerait purement et simplement le glas des produits made in». Il s'agit donc d'accorder «un répit» ou un délai supplémentaire aux entreprises algériennes pour se mettre en conformité avec les demandes du marché international, c'est-à-dire remplir les conditions de la compétitivité et de la productivité. Ce n'est pas le cas, hélas! Et c'est toute la problématique de ces discussions pour le report de la date butoir du démantèlement des tarifs douaniers. La réunion du conseil d'association algéro/européen, prévu les 20 et 21 juin, à Luxembourg, devrait entériner les conclusions des cinq rounds de négociations pour un accord définitif sur le report du démantèlement tarifaire à 2020, à moins d'un «grain de sable» de dernière minute, à Bruxelles. |
|