Les souscripteurs du projet de 45 logements LSP, situés à l'entrée de la
cité Boussouf, sont dans tous leurs états. « Cela
fait dix ans maintenant que nous attendons les clés, mais rien», disent-ils. Toujours
selon des représentants de ces souscripteurs, le projet date de 2002 et d'après
le contrat de réservation que chacun de nous a signé avec le promoteur, nous
devions prendre possession de nos appartements dans les trois années suivantes,
soit en 2005». Toutefois, expliquent-ils, à cette date la construction des
logements n'a atteint que le taux d'avancement de 80%, affirment-ils. Et le
chantier est à l'arrêt depuis cette période. «Cela fait sept ans donc que nous
attendons une reprise en main rapide des travaux de réalisation, à l'effet de
rattraper le retard enregistré mais sans résultat palpable», disent-ils.
Et de poursuivre que « face à cette situation incompréhensible, et en
l'absence d'informations crédibles et d'explications officielles, nous avons
contacté et interrogé le promoteur sur le projet, et les motifs de ces retards.
Et ceci, en lui présentant bien sûr, le contrat de réservation qui stipule que
la réception des appartements doit être effectuée en 2005, lui faisant observer
que nous sommes en 2011 et que nous ne voyons rien venir ». Selon la réponse
donnée par le promoteur, ajoute nos interlocuteurs, le problème réside au
niveau de la DUC,
qui ne veut pas délivrer d'autorisation pour rouvrir le chantier en considération
que le projet se situe dans une zone rouge, dans le sens où les constructions
en question sont menacées par des glissements de terrains. Pourtant l'ensemble
des candidats aux logements en question ont payé rubis sur l'ongle l'argent
demandé, soit 60 millions de centimes et ce, à terme des tranches fixées dans
le contrat, déclarent les concernés. Questionné sur ce sujet, le promoteur
immobilier, fait savoir « que premièrement il se démène comme un diable pour
trouver les solutions afin de débloquer la situation et une reprise du chantier
dans les plus brefs délais». Et de préciser dans ce sillage, «il y a trois mois,
j'ai remis tout un dossier sur le projet des 45 logements au wali de
Constantine, qui m'a promis de régler le problème relatif à l'arrêt du
chantier». Et d'ajouter «je suis allé dernièrement à son cabinet pour le
rencontrer, malheureusement il n'était pas présent et occupé par un agenda très
chargé. Pour ce qui concerne les acquéreurs protestataires, je leur conseille
plutôt de m'aider en adressant des correspondances aux autorités locales pour
un éventuel déblocage de la situation, sachant que dans cette affaire moi aussi
je suis une victime. Et c'est mon argent qui est en jeu et ce n'est pas les 60
millions avancés qui ont fait que le projet a atteint le taux de 80%».