La directrice de l'Institut des études syndicales de l'UGTA dont le siège est à El Achour
(Alger), a été élue, la semaine dernière, membre permanent pour l'Afrique, au
Conseil d'administration du Bureau international du Travail (BIT), organe
exécutif de l'OIT. Il s'agit de l'universitaire Hadja Kaddous,
originaire de Relizane, située à l'ouest du pays. Kaddous est militante syndicale de l'UGTA
depuis de longues années. Elle est membre de la fédération des finances puisque
sa fonction initiale est inspectrice générale des Impôts. Avec son élection de
représentante du continent africain au Conseil d'administration du BIT, la
syndicaliste algérienne remplace ainsi le secrétaire général de l'UGTA qui a occupé le même siège et ce, depuis 2002. Elu
trois fois de suite pour des mandats de trois ans chacun, Abdelmadjid
Sidi Saïd a préféré, cette fois-ci céder la place à une femme. «J'ai tenu à
propulser volontairement à ma place une syndicaliste pour promouvoir la femme
algérienne et confirmer le respect du caractère républicain et démocratique de
l'Etat algérien, « nous a-t-il déclaré hier, au siège de la centrale syndicale,
en marge d'une réunion avec les représentants des dockers. Il précise que Kaddous est la première représentante du monde arabe, au
sein du BIT. Elle a été élue parmi 16 candidats, par 100 voix sur 128 votants
et 4 abstentions. Elle a été classée 2ème ex aequo avec le représentant de la Guinée et celui du Japon. La
syndicaliste algérienne a devancé ainsi de 1 point, les candidats du Canada et
de la Belgique,
de 5 autres points ceux des Etats-Unis et du Royaume-Uni et de 7 et 8 points
respectivement le candidat de la
Fédération de Russie et celui de l'Allemagne.