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Le débat enclenché sur l'équipe nationale et le football algérien semble
être biaisé dans la mesure où tout est focalisé sur l'entraîneur national. Une
semaine après l'humiliation de Marrakech, la solution viendrait du recrutement
d'un entraîneur étranger de renommée mondiale, selon la FAF. Pour noyer le
poisson, la FAF a
fait savoir que le prochain entraîneur sera une «grosse pointure», éliminant
ainsi les pistes des entraîneurs dont les noms ont été avancés, notamment Vahid Halilhod?i'. A la FAF, on prétend engager un
entraîneur de renommée mondiale ayant gagné des titres, à l'exemple de Marcello
Lippi, Trapatoni et autres Guus
Hiddink. Comme si ces derniers ont une baguette
magique et révolutionneront l'équipe nationale. Or, celle-ci devrait être
l'émanation du championnat local afin qu'elle soit pérenne et ne dépende pas de
joueurs qui ne se regroupent que lors des dates FIFA. La FAF aura ainsi démontré une
nouvelle fois qu'elle manque de stratégie et qu'elle ne pallie qu'au plus
pressé.
Selon la Fédération, une commission a été mise en place pour recevoir les CV des entraîneurs, puis les étudier et les soumettre au président de la FAF. On imagine mal un entraîneur de la trempe de Lippi, Trapatoni et autres Guus Hiddink envoyer son CV à la commission de la FAF! Aussi, quelle que soit la santé financière de la Fédération, il sera difficile d'assurer, pour ue période déterminée, un salaire pour des entraîneurs qui seront royalement payés. A moins que la FAF veuille dépenser l'argent généré par l'investissement consenti par les plus hautes autorités de l'Etat dans cette équipe nationale. Il aurait été plus judicieux que la FAF évoque un transfert du savoir-faire, sachant que le futur sélectionneur national ne fera que regrouper les joueurs aux dates FIFA, sans pour autant «former» une équipe. En ce sens, Raouaoua a clairement affirmé qu'il recrutera un «sélectionneur et pas un entraîneur formateur». Un recrutement qui sera effectué avec l'aide d'une agence basée à Paris et payée par l'argent de la FAF. La défaite de l'Algérie contre le Maroc dénote de l'échec de la politique du «tout professionnel» menée par la FAF, laquelle privilégie la sélection de joueurs évoluant dans les championnats européens. Il s'est avéré que l'option de la FAF a montré ses limites et plusieurs techniciens algériens ont préconisé un amalgame locaux-professionnels, pour motiver les joueurs du cru à plus de travail et de sacrifice au lieu de décréter le championnat national, fait et géré par la FAF, de «faible». Et un championnat qui s'éternise jusqu'au 8 juillet, par la faute des dirigeants du football algérien et par conséquent de l'équipe nationale, ne peut être que faible ! S'agissant de l'entraîneur local, la politique de la terre brûlée menée par la FAF ne fait que marginaliser des techniciens pouvant apporter un plus au football national, ne serait-ce que par leur expérience, leur palmarès ou crédibilité voire charisme, à l'exemple des mondialistes comme Rabah Madjer, Djamel Menad, Nouredine Kourichi et autres Abdelghani Djadaoui. Autrement dit, il n'est pas utile d'aller chercher la solution ailleurs à coût de millions d'euros. Il faut aussi relever la passivité des dirigeants et de l'élite sportive nationale sans oublier les autorités du sport national qui ont préféré observer la politique de l'autruche au lieu de lancer un vrai débat responsable sur l'équipe et le football algériens qui connaissent un malaise et dont les conséquences risquent de provoquer des dégâts dans un avenir très proche. |
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