Le chantier du tramway continue d'être à l'origine de nombreux
désagréments pour les Oranais. Depuis son arrivée au centre-ville, notamment à la
rue Mostaganem et au boulevard Maâta, des
embouteillages monstres sont signalés, un peu partout, dans les grandes artères
de la ville, à commencer par les boulevards Ahmed Zabana,
Mascara, de l'ANP, la rue Larbi Ben M'hidi, entre autres. L'encombrement de la circulation
atteint son paroxysme à la place Karguentah où des
flux de voitures venues de toutes les artères du centre-ville, s'y déversent à
longueur de journée. Cette place connaît régulièrement une obstruction totale
que même les agents de la circulation n'arrivent plus à désembouteiller. «La
place Karguentah constituait depuis toujours, l'un
des points noirs de la circulation de la ville. Maintenant, avec la fermeture
partielle des boulevards Mascara et Maâta ainsi que
celle quasi-totale de la rue de Mostaganem, les automobilistes ne peuvent plus
trouver d'échappatoire. Il s'agit vraiment d'un entonnoir», regrette Aziz, un
automobiliste contraint de passer quotidiennement par cette place. Et un autre
de lancer : «Y en a marre de ces embouteillages inextricables !». Les riverains
de cette place, qui avait connu jadis une bataille décisive entre l'armée
coloniale et les troupes de l'Emir Abdelkader, souffrent le martyre à cause des
nuisances sonores. Les automobilistes sont complètement déboussolés, pris dans
un étau. Ils sont ainsi soumis aux angoisses des goulots d'étranglement
inextricables. La fermeture de plusieurs artères, dont certaines constituent
des axes névralgiques de l'activité commerciale, a plongé cette zone dans une
paralysie quasi-totale de la circulation. Les boulevards Mascara, Maâta et la rue Mostaganem sont transformés en chantiers à
ciel ouvert. Déviations, embouteillages, poussières, nuisances sonores? autant
d'inconvénients qui accompagnent désormais le quotidien des riverains. Le
slogan «mille excuses aujourd'hui pour mille avantages demain» affiché par le
groupement «Tramnour», à l'entrée de ses nombreux
chantiers à Oran, ne semble pas réussir à atténuer la colère des riverains. Le
commun des citoyens estime, d'ores et déjà, que les désagréments et les
dommages causés par ce «mal utile» sont plus importants que les bienfaits
prévus, du moins à moyen terme. La situation est d'autant plus insupportable, vu
la cadence des travaux qui risquent de traîner encore. Le chantier du tram est
désormais synonyme pour les Oranais d'embouteillages inextricables, de coupures
répétitives de courant électrique, de l'AEP, de
téléphone et de la connexion Internet.