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Clôture des travaux de la 4e session du comité central du FLN: Belkhadem contre la limitation des mandats présidentiels

par Z. Mehdaoui

Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem a affirmé hier qu'il était personnellement contre la limitation du mandat présidentiel, même si, ajoute-t-il, cette position n'est pas partagée par tous les membres de son parti.

Intervenant à l'occasion d'une conférence de presse organisée à l'issue de la 4em session du comité central (CC), Belkhadem dira qu'il appartenait au peuple souverain de choisir son président autant de fois qu'il le voulait et que le parti tranchera sur cette question de mandat présidentiel lors de la session du CC l'automne prochain.

Le secrétaire général du FLN soutient cependant en parallèle que le régime parlementaire est le mieux indiqué.

Il reconnaît qu'au sein de son parti il existe des «divergences de vue » en ce qui concerne le régime à adopter mais souligne-t-il « c'est cela la démocratie et qu'il est tout à fait normal d'avoir des avis différents au sein du même parti ».

« Nous ne sommes pas un bloc monolithique au FLN » a déclaré Abdelaziz Belkhadem qui venait de clôturer les travaux de la 4em session ordinaire du comité central à l'hôtel Mazafran, sur la côte ouest d'Alger et ce, en présence de plusieurs ministres, membres du parti.

Evoquant les « dissidents » au sein du FLN, Belkhadem s'est montré très serein et continue de penser qu'ils reviendront tôt ou tard pour rejoindre les instances du parti.

« Nous sommes un front uni et il n'est pas question de revenir en arrière » lance toutefois Belkhadem à l'adresse des « détracteurs ».

Il soulignera que le FLN est ouvert à tout « débat intellectuel », mais refusera de discuter quand il s'agit de vengeance, de prétention ou d'ambition.

« Il ne faut pas se leurrer, les listes sont celles établies par le FLN » tonne le secrétaire général en soulignant qu'il n'existe pas de leadership au sein du parti mais des gens qui se succèdent par alternance aux postes de responsabilités.

Par ailleurs le conférencier a clairement formulé hier des craintes, à l'approche des prochaines élections. Abdelaziz Belkhadem est convaincu que son parti est visé.

« Celui qui veut arriver au pouvoir a dans la tête l'idée de casser d'abord le FLN » a déclaré Belkhadem qui rappellera à plusieurs reprises le « choix du peuple » pour son parti.

Interrogé sur ses relations avec l'ancien responsable de l'ex-FIS, Hachemi Sahnouni, le responsable du FLN dira qu'il avait rencontré cet homme dans le cadre de la réconciliation nationale mais pas en tant qu'ex-responsable au sein d'un parti politique.

L'ex-FIS a-t-il choisi Belkhadem parce qu'il est « islamiste » ? Le secrétaire général du FLN dira qu'il faudrait poser la question à ceux qui l'ont sollicité mais réplique en soulignant que « si l'islamiste est celui qui défend l'Islam, alors je suis un islamiste ».

Porter la barbe est devenu un cliché, poursuit Abdelaziz Belkhadem qui appelle au respect des libertés individuelles. Enfin, le secrétaire général du FLN n'écarte pas l'idée d'installer d'autres Mouhafadhas à travers le territoire national pour une meilleure organisation des structures du parti.