Conformément aux dispositions du décret exécutif n° 11-121 portant statut
particulier des fonctionnaires des corps des paramédicaux de santé publique et
en réponse à l'une des revendications de cette corporation, le système LMD sera
introduit, à partir de la prochaine rentrée, dans la formation paramédicale. D'ores
et déjà, l'Institut de technologie de santé publique (ITSP) a changé
d'appellation pour devenir INFSPM, par abréviation : «Institut national de
formation supérieure des paramédicaux». L'autre changement qui va de facto est
le glissement vers la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, tout
en restant sous tutelle du ministère de la Santé. Dans les faits
et à titre transitoire, les trois actuelles promotions seront concernées par le
LMD à partir de la prochaine rentrée et même recrutées dans les différents
établissements sanitaires, elles pourront suivre à raison d'une semaine par
mois une formation les préparant pour l'échelon supérieur. Il en est de même
pour le reste des paramédicaux qui seront autorisés à suivre une formation de
spécialisation selon les prévisions et telle que stipulé dans le nouveau statut,
une durée de 5 ans sera consacrée à donner à tous les paramédicaux la
possibilité de bénéficier de cet avantage qui leur permettra de gravir les
échelons. Ainsi et selon M. Sahi, le directeur de l'INFSPM, ce personnel suivra des cours pratiques en
conférence et auront à effectuer des travaux de recherche et à ce rythme, la
durée impartie semble suffisante. Les paramédicaux des 4 filières telles que
définies par le nouveau statut, à savoir : les Soins (infirmier de santé
publique), la Rééducation
réadaptation (10 spécialités), la filière médico-technique
(4 spécialités) et enfin la filière médico-sociale, auront à se spécialiser
dans des branches plus pointilleuses et pour une durée allant de 12 à 24 mois, selon
le choix. Interrogé sur les capacités d'accueil de son établissement, sachant
qu'il prend en charge la demande de plusieurs wilayas de l'Ouest et même du Sud-Ouest,
M. Sahi estime qu'elles sont suffisantes, notamment
après la revue de l'ancien système de l'institut en matière d'occupation des 17
salles. Il explique que le nouveau système a permis de doubler les capacités
d'accueil étant donné qu'au moment où une section suit les cours théoriques, l'autre
est versée dans la pratique permettant ainsi une meilleure maîtrise de ces
dernières.
Au plan de l'encadrement, le même responsable affirme que relativement au
cahier des charges qui leur a été remis et qui fixe à 75% le corps de rang
magistral, le personnel en place, à savoir une centaine d'enseignants, est à
plus de 80% de cette condition. Pour l'heure, la commission régionale
d'habilitation du système LMD est à pied d'œuvre, avant de soumettre le projet
à la commission nationale.