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Mohamed Ali Boughazi ne pense pas qu'une
conférence nationale sanctionnera les consultations politiques entamées le 21
mai dernier sous la présidence de Abdelkader Bensalah.
C'est au titre de porte-parole et membre de la Commission nationale des consultations politiques que Boughazi a fait le point hier devant la presse. Contrairement au premier point qu'il a fait samedi dernier où il s'était contenté de lire une déclaration, cette fois-ci, il a accepté de répondre à quelques questions des journalistes. «Je ne pense pas qu'une conférence nationale sera organisée à la fin des consultations politiques que nous menons», a-t-il donné entre autres réponses. Interrogé sur le choix des consultés et de leur représentativité sur la scène politique, Boughazi a rappelé que «la Commission a établi des critères qui permettent l'élargissement le plus possible de ces consultations à toutes les franges politiques et sociales du pays». Il estime que «chacun peut apporter quelque chose d'important». Il précise que «nous avons adressé dans cette optique, des invitations à tous ceux et à celles qui peuvent participer, beaucoup ont accepté de venir et ceux qui ont refusé sont libres de le faire et leur décision est souveraine». A ceux des consultés qui ont demandé d'entamer les réformes par la révision de la Constitution, Boughazi affirme que «ce n'est pas dans nos prérogatives de le soutenir, la Commission est chargée de prendre tous les avis, de les consigner dans un document pour le remettre au président de la République.» Boughazi avait rappelé au préalable que les consultations ont déjà 15 jours de vie. «La Commission enregistre, depuis, une grande adhésion à cette importante démarche qui s'inscrit dans le cadre du processus des profondes réformes décidées par M. le Président de la République en faveur des revendications du peuple algérien pour la construction d'une démocratie authentique (?)», a-t-il dit. La Commission rappelle par sa voix que «les critères qu'elle a adoptés pour mener sa mission sont loin de toute idée de dilution. Son objectif est d'élargir le cercle des consultations autour des axes précisés.» Boughazi affirme en outre que «la Commission n'est ni un mécanisme de délibérations ni de comptabilité chargée par la collecte globale des avis et leur hiérarchisation.» Son rôle, dit-il, est «d'assurer le nécessaire pour mener des consultations sur des réformes politiques qui représentent - en évidence - un défi fondamental pour l'avenir de notre pays». Et, ajoute-t-il, «partant de l'importance de ce défi, la Commission œuvrera conformément aux missions qui lui sont dévolues, à l'élaboration d'un document consensuel (ouathika taouafoukia) consignant les propositions des forces, des personnalités nationales et des organisations influentes dans la société et de le remettre à M. le Président de la République.» Président qui, dit-il, «a clairement fait part de sa décision de mener des réformes politiques par la révision des textes législatifs qui ont une relation directe avec la consécration des règles de la démocratie et des fondements de l'Etat de droit.» La Commission continuera son travail «comme elle l'a fait à ce jour.» Elle œuvre ainsi à être «un pôle pour recueillir les idées et les propositions et ce quels que soient leurs tenants et aboutissants et quelle que soit la position de leurs auteurs.» Il fait savoir que la commission a suivi tous les traitements médiatiques et les analyses qui ont été faites à l'issue des consultations qui ont déjà eu lieu et reconnaît qu'«il est normal qu'ils soient différents et aussi qu'il en soit exprimé des avis et des évaluations multiples.» |
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