Les acquéreurs des 89 et 93 logements LSP Haï Essabah
souscrits auprès du promoteur Geo-Prom/Edco viennent d'adresser une correspondance aux
responsables concernés du secteur et au chef de la sûreté urbaine de Haï Essabah, l'informant qu'ils ont décidé de prendre
possession de leurs logements «avec ou sans l'aval du promoteur». Selon les
responsables de l'association «El Wifak», représentants
des acquéreurs, qui se sont déplacés hier au siège de la rédaction, les
bénéficiaires sont décidés à récupérer leurs logements, le jeudi 09 juin. Selon
nos interlocuteurs, le recours à cette option a été dicté par plusieurs
facteurs qui ont fini par user les acquéreurs. «Après plus de 10 années
d'attente, nous n'avons toujours pas pris possession de nos biens légaux», assurent
les membres de l'association. Dans la correspondance adressée aux autorités
concernées, les acquéreurs justifient leur action, entre autres, par «? la
négligence du promoteur vis-à-vis du contrat le liant aux souscripteurs, les
retards accumulés dans la réalisation des logements, la longue et pénible durée
d'attente d'achèvement des habitations, le paiement intégral du coût du
logement souscrit y compris les frais additifs notamment l'ascenseur, la TVA, les frais de VRD, etc., par
les souscripteurs, le refus du promoteur de livrer les logements...». Mais ce
qui a irrité le plus les souscripteurs, c'est la décision du promoteur, exigeant
d'eux le versement d'un complément de 100.000 DA chacun pour les travaux de VRD.
«Ces frais ont déjà été payés par les souscripteurs dès le début de l'opération
de réservation de nos logements et cela est mentionné, noir sur blanc, sur nos
actes notariés en notre possession», assurent les membres de l'association «El Wifak». «A la suite de tout cela, nous, acquéreurs des 89
et 93 logements LSP, sis à Haï Essabah, commune de
Sidi Chahmi, avons décidé, avec ou sans l'aval et le
consentement du P-DG de l'Edco/Geo-Prom,
de prendre possession de nos logements. La date de l'opération est programmée
pour le jeudi 09 juin et ce n'est que justice, car nous serons appelés à
récupérer notre bien que nous attendons depuis 2007 et qui nous a valu beaucoup
de sacrifices et de peines, à nous et à nos enfants? Nous portons la pleine et
entière responsabilité sur le promoteur qui doit assumer toutes dérives, dépassements,
provocations du personnel de sa société?» lit-on, en conclusion de la
correspondance adressée aux responsables concernés et dont une copie nous a été
remise.