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Les résidents répondent à Ouyahia

par R.N.

Les médecins résidents ont réitéré hier à Alger la revendication d'un «véritable projet de santé au profit du citoyen» affirmant leur disponibilité à rester plus longtemps au Sud et dans les régions des Hauts-Plateaux en bénéficiant des moyens incitatifs. Les médecins résidents veulent «un véritable projet de santé au profit du citoyen», a indiqué le porte-parole du collectif autonome des médecins résidents algériens M. Mohamed Tewfik Yeles dans une déclaration à l'APS, ajoutant que «les problèmes de santé ne se règlent pas avec des mesures non étudiées mais avec des solutions profondes». Après avoir déploré la position du gouvernement qui est resté sourd aux revendications de cette catégorie de médecins, le Dr Yeles a qualifié de «politique d'échec» l'attitude du gouvernement à l'égard de la revendication d'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil du médecin résident. Les médecins résidents, a-t-il dit, demandent de «rester au-delà d'une année dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux mais de bénéficier pour cela de mesures incitatives». Il a réitéré, à cette occasion, l'attachement des médecins résidents à leurs revendications «quel qu'en soit le prix, dût-il être une année blanche», précisant que cette année «ne sera pas perdue si nous réalisons le projet de santé pour le peuple».

 Il a, par la même occasion, affirmé la détermination des médecins résidents dans tous les CHU du pays d'organiser un rassemblement aujourd'hui au CHU Mustapha Pacha (Alger) en réaction aux déclarations du Premier ministre M. Ahmed Ouyahia, dimanche dernier, lors de la conférence de presse animée au lendemain de la tripartite (gouvernement-syndicat-patronat), au sujet de la grève menée par cette catégorie de médecins depuis plus de deux mois. Le Dr Yeles a jugé les propos de M. Ouyahia «méprisants» pour les médecins résidents dont «la plupart ont été surpris y voyant des menaces et des leçons de nationalisme et d'amour de la patrie». Le Premier ministre avait considéré les revendications des médecins résidents relatives à l'amélioration des conditions de travail de «logiques» mais précisé que leur refus du service civil n'était pas «un refus destiné au gouvernement mais au peuple». S'agissant de la grève entamée par cette catégorie de médecins de santé publique le 28 mars dernier, le Dr Yeles a déclaré qu'elle était suivie à 80% au niveau de toutes les régions du pays, rappelant que «le service minimum est un principal cardinal car nous assurons les soins aux malades dans chaque service avec au moins un médecin résident».