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« D'importantes mesures ont été prises, lors de la tripartite qui vient
de se tenir, au profit des entreprises privées. L'UGTA n'est pas contre
l'entreprise privée, bien au contraire, notre syndicat milite pour le
développement de toutes les entreprises qu'elles soient du public ou du privé».
Cette phrase lancée, hier, par Abdelmadjid Sidi Saïd,
sonne comme une mise au point visant à balayer un cliché qui a tendance à
coller «à tort» à ce syndicat. «Nous venons de prouver que l'UGTA, un des fondateurs de la tripartite, a contribué à
l'épanouissement de l'entreprise algérienne, au développement de l'économie
nationale et à la création de l'emploi», a martelé Sidi Saïd qui s'exprimait
sur la radio chaîne3.
Le patron de l'UGTA a plaidé en faveur de l'instauration des crédits à la consommation pour l'achat des produits algériens. Invité à donner son appréciation sur l'allègement du crédit documentaire (Credoc), Sidi Saïd a estimé que cet allégement «va dans le bon sens.» «Nous ne militons pas pour un protectionnisme économique doctrinal ou dogmatique, mais nous voulons tout simplement protéger l'outil de production nationale. La différence est de taille», précise-t-il. «Nous voulons protéger notre outil de production, explique-t-il, car l'entreprise algérienne crée de la richesse et l'emploi». Sidi Saïd a affirmé que son syndicat a formulé 14 propositions lors de la tripartite. L'UGTA a demandé au gouvernement «d'encourager la production nationale pour freiner les importations massives et anarchiques des biens qui concurrencent notre production nationale». «Chaque conteneur de friperie importé, est une menace de fermeture de nos entreprises de textile. Les importations débridées portent préjudice non seulement à notre économie mais aussi à l'emploi, à la collectivité à travers les impôts». «Notre syndicat appelle à mettre un terme à cette frénésie des importations à tout-va et encourager la production nationale», plaide-t-il. Evoquant le plan de relance du secteur textile, Sidi Saïd a salué la mesure prise par le président de la République de mobiliser 300 milliards de dinars visant à réhabiliter les entreprises publiques. Pas moins de 500 entreprises publiques sont ciblées par un plan de sauvetage visant à préserver quelque 5000 emplois dans le secteur du textile. Sur la question du pouvoir d'achat, Sidi Saïd a relevé que «les récentes augmentations des salaires ne suffisent pas à elles seules, d'où la nécessité de mettre en place un mécanisme de contrôle et de régulation du prix à la consommation». La commission en charge de cette question mise en place lors de la tripartite qui siègera avec le ministre du Commerce se veut être un observatoire, révèle le S.G de l'UGTA. Sidi Saïd qui a été reçu, dimanche dernier, par la commission Bensalah, a plaidé pour la promotion de la société civile et a réclamé une révision de la loi de 1990 sur les associations. Le SG de l'UGTA a jugé «urgent» de réviser cette loi pour que les associations qui doivent « concerner toutes les franges de la société deviennent un bon outil de proximité». L'UGTA estime que «la société civile a un important rôle à jouer à tous les niveaux, en tant que relais entre le citoyen et les pouvoirs publics». «Nous avons également demandé des précisions sur les points qui seront consacrés dans le projet de révision de la Constitution, à l'image de la gratuité de l'enseignement et des soins», a affirmé le S.G de l'UGTA. |
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