L'ASMO a concédé une lourde défaite, ou plutôt une débâcle, à Oran même
face au SAM. Cette contre-performance, au vu de la largesse du score et du
déroulement de la partie, a suscité de folles rumeurs. A la fin de ce derby, dans
les vestiaires, selon un membre du staff technique, Larbi
Oumamar a voulu faire endosser la responsabilité de
ce revers à l'entraîneur Stéphan Durin,
mais, en réalité, le coach français a présenté la meilleure équipe possible, comme
en témoignent ces quatre réalisations signées Ameur Yahia, un junior troisième année. Par ce résultat, nombreux
sont ceux qui estiment que l'ASMO est devenue une
équipe quelconque avec certains joueurs qui n'ont respecté ni le maillot ni les
hommes qui se sont sacrifiés pour ce club. Car, perdre avec un tel score et de
surcroît à domicile, laisse place aux doutes, à plus forte raison que c'est la
première fois depuis le début de saison que le SAM, qui a aligné jusque-là six
défaites consécutives en autant de déplacements depuis la phase retour, inscrit
la bagatelle de cinq buts au cours d'un seul match. Beaucoup de choses ont été
dites et les accusations fusent de partout sur le comportement de certains
joueurs. Dans toute cette confusion, c'est le président de la section football,
Larbi Oumamar, qui est
pointé du doigt. Encore plus, ce revers a provoqué la réaction des dirigeants
qui devaient se réunir d'urgence hier en fin d'après-midi «avec, comme ordre du
jour, l'évaluation de la situation et proposition de transfert à un autre poste
du président de section football Larbi Oumamar», nous a-t-on précisé. Cette réunion prouve qu'il y
a bel et bien incompatibilité d'humeur entre les dirigeants du club. Le
président de section football, que nous avons contacté hier matin, nous a
affirmé textuellement: «D'abord, personne ne m'a avisé de la tenue de cette
réunion, donc je ne peux pas me prononcer». Devant cet état de fait, les fans
estiment que leur équipe est prise en otage et victime d'une politique qui a
fini par lui porter préjudice. On nous a fait savoir que les dirigeants ont
brillé par leur absence depuis deux jours, précédant le match du SAM, et que la
traditionnelle mise au vert a été annulée «pour une dette antérieure qui
dépasse les 100 millions de centimes», nous a-t-on dit. Ce qui signifie que l'ASMO est gérée d'une manière
incohérente par rapport à sa philosophie et son prestige. Car, quoi qu'on dise,
à l'ASMO, le talent existe, mais mal exploité.
Aujourd'hui, il ne sert à rien d'accabler l'entraîneur Stéphan Durin qui n'est pas
responsable de ce fiasco, entre autres, ce recrutement peu convaincant depuis
plusieurs années. Dommage d'en arriver là au moment où les actionnaires
s'efforcent de donner une autre dimension au club par le biais de la société
sportive avec la mise en place des structures nécessaires liées à son plan de
développement.