
La troisième édition du salon «Djazair Export»
aura lieu du 2 au 5juin prochain, soit au lendemain de l'inauguration de la Foire internationale d'Alger
(FIA). Le choix de la date n'est pas fortuit. Les
organisateurs du salon, dédié exclusivement à l'exportation, veulent «ratisser»
large à l'occasion de la FIA
qui draine des centaines d'entreprises étrangères. Créé en 2009 par l'ALGEX (Agence nationale de promotion du commerce extérieur),
le salon a connu pour l'heure un «succès relatif». C'est l'aveu même du
directeur général de cette agence, M Mohamed Benini. Ce
dernier ne désarme pourtant pas. A l'occasion d'une conférence de presse
organisée hier au siège d'Algex, M Benini affirme que le salon reste un « rendez-vous
d'affaires important» pour les opérateurs économiques, du moins ceux qui ont la
prétention d'exporter leurs produits. Le directeur d'Algex
estime que l'objectif de ce salon n'est pas tant la conclusion de partenariat -même
si, admet-il, des contrats ont été signés lors des précédentes éditions sous le
sceau de l'anonymat- mais l'organisation de « rencontres professionnelles très
sérieuses» avec notamment des firmes étrangères. Il soulignera à cet effet, que
durant les deux précédentes éditions, quelque 300 contacts d'affaires ont vu le
jour grâce à ce salon. Le directeur général de la Chambre algérienne de
commerce et d'industrie (CACI) Chami Mohamed semble
partager le même avis. Il a estimé lors de son intervention que l'élément qui
renseigne sur la réussite de ce salon ne tient pas uniquement au nombre de
contrats conclus mais aux participants qui reviennent à chaque édition. Ces
professionnels ne reviendraient pas s'ils n'avaient pas trouvé leurs intérêts, pense
M Chami qui rappelle que ce salon est le fruit d'une
coopération, avec notamment l'Algex, la CACI, l'Association des
exportateurs algériens et les Douanes algériennes. La représentante de la
direction générale des Douanes Mme Benyacoub affirme
pour sa part que l'institution qu'elle représente veut créer une culture de
confiance avec les acteurs du commerce extérieur. «Nous voulons sortir de cette
image de péage aux frontières pour être un acteur qui accompagne les opérateurs
économiques» a-t-elle déclaré. Est-ce que le volume des exportations a augmenté
depuis la création de ce salon ? Le directeur général d'Algex
soulignera que l'entreprise algérienne est freinée par des problèmes internes
et parfois même par des «problèmes culturels». «L'entreprise algérienne est
souvent battue sur son propre marché par une concurrence loyale mais aussi
déloyale» a déclaré M Benini qui soulève un «manque
de structuration». «Il faut rassembler toutes les synergies pour pouvoir
exporter » ajoute encore le directeur général d'Algex.
De son côté le président de l'Association des explorateurs algériens M Benslim a affirmé qu'aujourd'hui le fait de militer pour
l'exportation hors hydrocarbures relève presque de l'utopie. «Nous y croyons si
la ressource humaine est développée» a-t-il souligné, sans trop convaincre. Enfin,
il y a lieu de souligner que «51 entreprises déjà exportatrices ou à fort
potentiel d'exportation» seront présentes à ce troisième salon, indique un
communiqué distribué à la presse.