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Trois groupes de travail seront constitués à l'issue de la réunion
tripartite dont la tenue aura lieu le samedi prochain à la résidence El Mithak.
« En exécution des directives présidentielles au gouvernement, et à l'issue des consultations que j'ai menées la semaine dernière, j'ai le plaisir de vous convier à un sommet tripartite qui se tiendra le samedi 28 mai 2011 à la résidence Djenan El Mithak», écrivait le 1er ministre dans une correspondance qu'il a adressée le 8 mai dernier au secrétaire général de l'UGTA et aux présidents de huit organisations patronales. A propos de l'invitation du FCE, l'on explique que le gouvernement lui a toujours passé l'invitation mais «c'est lui qui refusait de venir». C'était au temps où il était présidé par Omar Ramdane et quand ses membres refusaient de se mêler à une réunion « de petits patrons alors qu'eux se considéraient grands et puissants». C'était surtout avant que la loi de finances 2009 ne les ait mis au pied du mur. Le FCE a dû comprendre que «les absents ont toujours tort et qu'il doit lui-même négocier et défendre ses intérêts», disent certains de ses membres. Réda Hamiani sera aux côtés des présidents de la Confédération algérienne du patronat (CAP), de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), l'association des femmes chefs d'entreprises (SEVE), l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP) et de la délégation des Sociétés de la gestion des participations (SGP). Notons que l'UNEP a été exclue de la tripartite par Ouyahia pendant de longues années. Après les programmes d'ajustement structurel que l'Algérie a exécutés sous la pression du FMI, il a dû penser que c'en était fini du secteur public? Les partenaires sociaux vont se concerter ce samedi sur « le développement de l'entreprise et la consolidation de l'environnement de l'investissement». Les trois groupes de travail qui seront constitués à l'issue de leur réunion se chargeront de traiter de l'entreprise, son environnement et enfin l'investissement. Les thèmes ne sont pas nouveaux. Ils ont été traités à maintes reprises «pratiquement par toutes les tripartites qui se sont tenues à ce jour, autrement formulés peut-être », disent les patrons. Pour cette fois, c'est à la demande du chef de l'Etat qu'il est remis sur la table. «Dans mon message à la nation, j'ai également annoncé que nous engageons une action profonde en direction de l'entreprise nationale, publique ou privée, pour appuyer son développement», avait déclaré Bouteflika lors du Conseil des ministres qu'il a tenu le 2 de ce mois comme le rappelle Ouyahia dans sa lettre. «Je charge le gouvernement de convier rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l'investissement et à l'activité économique », lui avait-il demandé. Le président veut que «les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir seront mises en œuvre au cours de cette année ». La tripartite n'aura donc rien à négocier. Elle sera bouclée en un seul jour. «Cette réunion s'ouvrira à 10h et s'achèvera le même jour», a prévenu le 1er ministre. Ouyahia sera accompagné des ministres des Finances, du Travail, du Commerce, de l'Agriculture, de l'Habitat, de l'Industrie ainsi que des représentants de la Banque d'Algérie, de l'association des banques (ABEF) et de l'agence de l'investissement (ANDI). « La rencontre s'achèvera par toute décision dont il serait possible de convenir sur le champ et par la mise sur pied de groupes de travail tripartites qui déposeront leurs conclusions au plus tard à la fin du mois de juin prochain», recommande-t-il. Le président a instruit le gouvernement de préparer en parallèle «pour le mois de septembre prochain, la tenue d'une réunion plénière de la tripartite qui sera l'occasion d'aborder avec les représentants des employeurs et travailleurs les dossiers liés aux questions sociales », rappelle-t-il à ses partenaires. Lors du même Conseil des ministres, Bouteflika a demandé au CNES d'assurer « dans le cadre de ses prérogatives périodiques, le suivi du développement de l'économie hors hydrocarbures et particulièrement l'entreprise, de sorte à recommander les mesures complémentaires ou les correctifs appropriés qu'il serait utile de prendre en charge». |
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