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Les
pays du G8, c'est-à-dire les pays les plus industrialisés du monde plus la Russie, vont essayer de se
mettre d'accord vendredi prochain à Deauville sur une feuille de route pour
soutenir le Printemps arabe. Avec les ?'révolutions'' en Tunisie et en Egypte, qui
ont fait tomber deux ?'pharaons'' d'Afrique du Nord, Zine
El Abidine Benali et Hosni
Moubarak, il s'agit surtout pour les pays du G8 de ne pas laisser se perdre cet
élan réformateur, ce dynamisme démocratique dans la région.
Certes, la Libye sera également au menu de ce sommet, en prélude à celui du G20, mais l'accent sera particulièrement mis sur les moyens d'aider la (petite) Tunisie et l'Egypte à se relever de cette phase actuelle, marquée par un ralentissement généralisé de l'activité économique et, partant, un danger imminent pour une banqueroute financière. Les deux pays se préparent en fait à organiser des élections présidentielles anticipées, que les pays du G8 veulent être celles qui introniseront dans ces pays, mais également au Maghreb, le début d'une nouvelle ère de démocratie. Plus concrètement, la France, les Etats-Unis, la GB, l'Allemagne, l'Italie, le Canada et le Japon plus la Russie vont tenter de mettre en place un mécanisme de financement des deux ?'révolutions'' pour assurer leur transition vers la démocratie. D'autant que de la réussite de ces deux ?'révolutions'' dépend l'avenir politique dans la région. En fait, les leaders du G8, et ils ne s'en cachent pas, comme la France, ne veulent plus être absents de la scène arabe, et, mieux, veulent contrôler les grands changements dans cette partie riche en pétrole du monde, à défaut d'en être les inspirateurs. C'est, en quelque sorte, le scénario actuel en Libye, un des dossiers qui sera également discuté dans la ville chère ?'aux turfistes'' français, qui sera analysé par les leaders du Groupe, et particulièrement ceux de la coalition, qui ont accentué la pression pour que le colonel Kadhafi parte au plus vite du pouvoir, à défaut de le tuer dans un raid de l'Otan. Les événements en Syrie, qui confirment par ailleurs ce Printemps arabe plus long que prévu par les analystes politiques, sont également du pain béni pour les Etats-Unis et certains membres du G8 pour demander là également le départ du clan Al Assad, mais qui ne devraient pas, pourtant, faire des concessions remarquables aux Palestiniens, las d'attendre des promesses de fondation d'un Etat, qui tardent à venir. Le Printemps arabe s'invitera ainsi en hôte de marque à la table du G8. La question, puisqu'il y en a toujours une, est de savoir à quelle sauce il sera agrémenté. Celle du ?'No Fly zone'' non appliquée à Ghaza ou à celle appliquée à Tripoli? |
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