Le ministère de l'Agriculture et du
développement rural (MADR) s'est fixé pour objectif, à partir de 2011, la mise
en œuvre d'un programme conséquent de culture à l'irriguée dont principalement
la céréaliculture avec en premier le développement des blés dur et tendre. Les
grandes cultures stratégiques telles que les légumineuses et les céréales
devront connaître un essor important en termes de superficie et de rendements
appelés à être améliorées selon des techniques appropriées cadrant avec
l'irrigation d'appoint notamment. Ainsi, au niveau central, les ministères des
Ressources en eaux (MRE) et de l'Agriculture et du développement rural (MADRS) oeuvrent
en étroite collaboration lorsqu'il s'agit des programmes de proximité de
développement de l'agriculture rurale (PPDAR). Il a été convenu de mettre à la
disposition des fellahs les petits barrages, retenues collinaires et stations
d'épuration. Le dernier regroupement des directeurs des services agricoles (DSA)
de l'ouest algérien, qu'a présidé le délégué auprès du MADR chargé du
développement local, a mis l'accent sur l'utilisation des potentialités
hydriques disponibles dans chaque wilaya pour le développement de la
céréaliculture à l'irriguée. A Aïn-Témouchent, il a
été inventorié 06 petits barrages, 01 retenue collinaire et 06 stations d'épuration.
Les estimations premières avancent de quoi irriguer 1.000 ha en continu, mais
en utilisant le système d'irrigation dit goutte-à-goutte l'étendue à irriguer
en appoint quintuple. Jeudi passé, le plan national de l'eau (PNE), nouvelle
mouture, à l'horizon 2030, a
été finalisé et toute l'importance a été accordée aux cultures à l'irriguée
pérennes ou saisonnières. Dans sa stratégie globale, les barrages seront
orientés vers l'agriculture où le dessalement d'eau de mer constitue la
ressource de substitution. Cependant, le grand travail qui reste à faire est
comment coordonner les efforts des uns et des autres, situés en amont ou en
aval de la chaîne d'irrigation. Les mesures d'accompagnement au stade actuel
demeurent quelque peu en déphasage par rapport à ce qui a été arrêté comme
propositions. L'idée de créer des commissions mixtes MRE-MADR à l'échelle de
wilaya n'est pas sans intérêt, car elle permet d'agir en tant qu'intermédiaire
et de relais entre le sommet et la base. Les DSA réunis à Ain-Témouchent
n'ont pas manqué de situer les problèmes vécus par les agriculteurs et la
profession, mais tout en songeant aux mesures d'accompagnement que le MADR doit
mettre à leurs dispositions, notamment le volet lié à l'acquisition des
équipements et du matériel. Aussi, la vulgarisation de la technique
d'irrigation de la céréaliculture est une étape décisive dans l'adhésion des
fellahs. Il est visé l'augmentation des rendements (20 à 30 q/ha en moyenne) et
la sécurité alimentaire, car l'ardoise tourne autour de 6 milliards de dollars
par an.