Reçu samedi par l'instance de consultation sur les réformes politiques, M
Mohamed Said en sa qualité de personnalité politique
nationale, a émis un certain nombre de remarques relatives aux réformes
politiques contenues dans le discours du président de la République du 15 avril
dernier, indique un communiqué du parti de la liberté et de la justice PLJ (en
cours de constitution et non agréé), rendu public hier. Selon le document, dont
une copie nous a été transmise, les remarques de M Mohamed Said,
ont été suivies de propositions concrètes. «Ma conviction est que le succès des
réformes proposées ou de toute autre démarche sérieuse requiert deux
conditions» Lit-on dans ce communiqué. Ces conditions se résument, selon M
Mohamed Said dans : «l'existence d'une volonté
politique réelle décidée à répondre aux attentes populaires qu'exprime
l'ébullition quotidienne de la rue à travers ses différentes manifestations» et
«la définition de ces attentes pour pouvoir trouver le meilleur moyen de
procéder au changement inéluctable qu'impose le niveau de développement de la
société».
Abordant les principales revendications du peuple, le leader du PLJ, affirme,
qu'en tant que citoyen issu de ce peuple et en contact quotidien avec ses
préoccupations ; le peuple «veut la liberté, la justice, la sécurité et la
garantie d'une vie décente pour chaque citoyen et chaque citoyenne». M Mohamed Said estime que le meilleur système politique quelle que
soit sa forme, et les meilleures réformes quelles que soient leur étendue et
leur profondeur «est celui, ou celles qui permettent de satisfaire ces demandes.
Cet objectif est à notre portée, notre pays en a les moyens humains et
matériels et dispose surtout d'une jeunesse saine». En conclusion, l'invité de
l'instance de consultation assure que ce qui est demandé aujourd'hui «ce n'est
pas de gérer la colère de la rue par l'administration de calmants ou de
solutions de replâtrage prises dans la précipitation, mais il faut aller vers
des solutions radicales pour opérer un véritable changement ?Pour cela il nous
faut des hommes et une vision politique consensuelle claire?J'espère que ces
consultations constitueront le premier pas sur cette voie pour construire un
Etat fort et fier».