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La société algérienne de nutrition est actuellement en gestation et
l'importance des travaux effectués par plusieurs spécialistes de la question
peut constituer le socle de la création de cette instance scientifique, l'idée
faisant déjà l'unanimité.
C'est ce que nous a appris, hier, Malika Bouchenak, directrice du Laboratoire clinique et métabolique, qui organise depuis hier et durant deux jours, le congrès international de nutrition, conjointement avec le Laboratoire de physiologie et de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Notre interlocutrice précise que l'idée de la création de réseaux de chercheurs et de spécialistes de la question nutritionnelle, opérant sur la scène nationale, est également en projet, et ce dans le but de faire connaître les travaux de recherche dont l'impact est parfois réduit du fait de l'action isolée. Mme Bouchenak, qui pour la circonstance préside les travaux de ce colloque, a également révélé qu'à partir du mois prochain, plusieurs établissements scolaires de la ville d'Oran feront l'objet d'une attention particulière de chercheurs en nutrition de l'université d'Oran pour étudier les maladies nutritionnelles chez la population scolaire, telle que l'obésité, d'autant qu'avec l'avènement des horaires continus dans l'enseignement, la nécessité de plancher sur les cantines scolaires et les repas spécifiques aux élèves présentant des pathologies se fera sentir. A ce titre, la même source rappelle qu'une étude préliminaire a été déjà effectuée dans une école primaire portant sur la même problématique. Concernant le colloque, Mme Bouchenak rappelle que des manifestations similaires sont organisées dans d'autres villes du pays et qu'Oran abrite ce colloque pour la seconde fois car le premier du genre remonte au début des années 80. Toutefois, une différence de taille est à relever entre ces deux rencontres, étant donné que si la première était destinée à débattre de la question de la malnutrition, l'actuel colloque portera, quant à lui, sur le déséquilibre alimentaire. Au registre des participants, le congrès réunit outre les chercheurs de plusieurs universités d'Algérie, activant dans des laboratoires, des spécialistes étrangers de la question notamment français et maghrébins. Aussi et parallèlement aux communications, des symposiums sont programmés par certains groupes industriels de l'agroalimentaire ainsi que des posters synthétisant des travaux de recherches et des données sur la question sont exposées dans une salle de l'hôtel Phoenix qui abrite le congrès. A noter qu'au registre des conférences grand public, celles-ci se sont articulées autour des quatre thématiques retenues à savoir: «nutrition et risque cardiométabolique», «composés bioactifs et santé», «nutrition et immunité» et enfin «nutrition et risques alimentaires». Les initiateurs de ce congrès se sont assignés comme objectif premier de faire un état des lieux sur la recherche scientifique dans le domaine de la nutrition et de fédérer les compétences, dans le cadre de réseaux nationaux. Approché, un représentant d'un groupe industriel spécialisé dans les produits laitiers et dérivés fait remarquer que le consommateur national reste encore profane en matières de choix et généralement, le seul indice demeure la date de péremption, alors que cet élément ne s'avère nullement le plus déterminant étant donné qu'une simple rupture de la chaîne de conservation peut rendre le produit impropre à la consommation et peut engendrer des complications. En somme, devant un choix varié de produits et du fait de sa faible culture de la consommation, le citoyen confond souvent la qualité avec le seul indice du prix. En clair, manger en qualité et en quantité devient la seule référence du bien-être alimentaire chez l'écrasante majorité des ménages, oubliant l'essentiel à savoir l'équilibre alimentaire. Chez certains, le bonheur passe, avant tout, par le boucher. |
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