C'est le calvaire au quotidien que sont en
train de vivre les usagers des transports urbains à Maghnia,
notamment ceux qui prennent la direction du quartier El Hamri.
Selon des citoyens qui empruntent quotidiennement cette ligne, les bus
affichent souvent complets et en surcharge avant même de prendre le départ du
terminus, surtout aux heures de pointe, laissant ainsi des citoyens exacerbés
compter les heures d'attente sous les abribus (qui n'existent même pas). Ramdane, un employé de la Sonitex,
nous a avoué qu'il passe parfois deux heures dans l'arrêt avant de trouver une
place en direction du centre-ville. « Il m'arrive des fois de prendre un taxi à
50 DA pour rejoindre mon lieu de travail. Les bus affichent complet dès le
départ du terminus, sans se soucier des gens qui sont dans l'attente pour
rejoindre leur travail ou bien vaquer à leurs préoccupations », dit-il. Pour
lui, c'est la faute des transporteurs qui préfèrent rester longtemps aux
terminus pour ne démarrer qu'une fois le bus complet, alors que normalement le
temps d'arrêt aux terminus est limité à cinq minutes. Pour sa part, Abdeslam, un autre citoyen abonné à la même ligne, suggère
que le renforcement de cette ligne par d'autres bus règlera ce problème. Il est
aussi à signaler que, durant la saison estivale, beaucoup de transporteurs
munis d'autorisations se convertissent vers la desserte Maghnia-Mars
Ben M'hidi et cela n'est guère du goût des citoyens, notamment
ceux qui empruntent quotidiennement la ligne El Hamri,
haï Hamri, haï Ennasr, nouveau
Matemore et Ibn sina, qui
en subissent les conséquences. Chez les taxis de la ville, c'est aussi l'anarchie
et l'arnaque, car si quatre personnes prennent place dans un même taxi pour
aller dans la même direction, elles sont obligées de payer 50 DA chacune, donc
le prix de la course revient à 200 DA au lieu de 50 ou 60 DA. Enfin, souhaitons
que la direction des transports de la wilaya de Tlemcen, ainsi que les élus
locaux de la ville de Maghnia, daignent prendre ce
problème en charge et mettre fin à cette anarchie qui n'a que trop duré et dont
la victime est toujours le pauvre citoyen.