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Tout se passait normalement à l'hôpital Mustapha, à la suite de la grève
des praticiens de la santé et spécialistes de la santé publique. «Largement
suivie», selon le syndicat des praticiens (SNPSP), les conséquences de cette
grève qui est à son deuxième jour ne sont pas encore palpables. Contacté, hier,
le président de ce syndicat, Lyes Merabet,
indiquera qu'il n'y a rien de nouveau pour le moment et la grève se passe «
normalement». Il signalera toutefois que du côté de la tutelle c'est le
«mutisme total», «nous n'avons été ni contactés ni approchés par le ministère
de la Santé», signalera
le président du SNPSP. Dans les hôpitaux, les praticiens de la santé et
spécialistes assurent le service minimum, souligne-t-on au sein du SNPSN et du
SNPSSP. Les deux syndicats avaient avant l'entame de leur grève, le lundi 16
mai, laissé entendre que le service minimum n'échoie pas uniquement aux
grévistes, mais aussi à la tutelle qui doit le «négocier» avec les grévistes
comme cela est prévu dans les textes. Mais, une fois de plus, selon les
grévistes, «la tutelle se dérobe et fait fi des textes de loi régissant les
conflits».
Sur ce même plan, le président du SNPSP saisira l'occasion pour apporter des éclaircissements par rapport à certaines déclarations accusant les praticiens de la santé publique de tenir le malade «en otage» et de faire du chantage sur son dos pour la satisfaction d'intérêts étroits, il indiquera que les grévistes «ont toujours pris en charge le malade et pendant toute l'année et nous luttons également pour son intérêt et l'intérêt de la santé publique». Cela dit, les grévistes ne désespèrent pas de voir la tutelle réagir et de les convier à un dialogue dès lors que le ministère s'est toujours dit «ouvert» au dialogue ; «alors qu'attendent-on pour le faire ?», conclut-on Faisant état du taux de suivi, les deux syndicats le situent à hauteur de 80% de suivi dans certaines wilayas du pays. A Oran, à l'instar du 1er jour, la grève a été peu suivie. A Constantine, l'impact de la grève des résidents et des généralistes sur le fonctionnement des services hospitaliers a été apprécié différemment, hier, par les grévistes et les gestionnaires du centre hospitalier universitaire de Constantine (CHUC). Selon le directeur de la communication de cet établissement régional, qui couvre toute la région Est, M. Kaabouche Azziz, les services fonctionnent normalement, grâce au service minimum qui est assuré, mais aussi, selon ce responsable, à cause du fait que le CHUC est géré par plusieurs composantes (maîtres-assistants, docents, professeurs, spécialistes de la santé publique, etc.). «Ce qui fait que les répercussions négatives sur les services et les malades sont très minimes», a-t-il déclaré, qui a reconnu que les résidents, même s'ils ne représentent qu'un maillon de la chaîne, fournissent un grand travail au malade. Néanmoins, notre interlocuteur a souhaité un dénouement heureux et rapide du conflit pour le bien de tout le monde. Interrogés aussi hier, des résidents activant au niveau du même établissement hospitalier, qui se sont exprimés sous couvert de l'anonymat, ont affirmé, au contraire, que l'impact de leur grève, qui est suivie à100% par le personnel concerné, est d'autant plus important que les répercussions se sont aggravées avec l'entrée en lice, lundi, des généralistes et des spécialistes. Différents services sont complètement bloqués, ont assuré nos interlocuteurs, et les malades souffrent. Il en est ainsi du service de l'oncologie, par exemple, où pour les séances de chimiothérapie ou de radiothérapie, les patients issus de toute la région Est doivent reporter encore leurs rendez-vous à cause de la grève. |
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