
Les difficultés de déplacement rencontrées par les citoyens des communes
de la wilaya de Constantine vers le chef-lieu de wilaya sont partout
insupportables, mais les habitants de la région d'Ibn Ziad
parlent d'un isolement total.
Située à une vingtaine de
kilomètres de la ville de Constantine, à mi-chemin de Mila,
la commune d'Ibn Ziad subit, selon les riverains des
lieux, un «véritable diktat» imposé par les transporteurs agréés par les
services compétents. «Normalement une trentaine de taxis service sont affectés
pour assurer les déplacements des citoyens de et vers Constantine, mais en
réalité seulement quelques-uns, près de cinq taxieurs,
effectuent régulièrement des rotations sur la ligne en question», dénoncent des
résidents de cette localité. Ajoutant dans ce sens que «les autres taxieurs disparaissent vers différentes destinations, certainement
à la recherche d'une meilleure rentabilité», laissant les habitants qu'ils
doivent servir dans des situations inconfortables. «On doit attendre deux à
trois heures pour voir pointer un taxi d'Ibn Ziad à
la station située en haut Aouinet El-Foul,
chose qui provoque une grande bousculade parmi les gens qui attendaient avec
impatience de rejoindre leurs domiciles», se lamentent nos interlocuteurs que
nous avons reçus au siège de la rédaction.
Certains parmi ces derniers précisent que l'absence des moyens de
transport concerne aussi les bus. Ce dernier moyen de transport public opère
des rotations très lentes, et ne va jamais au-delà de 18 heures de l'après-midi.
«A partir de 18 heures, donc, plus moyen de rejoindre Ibn Ziad,
à moins de prendre au prix fort un taxi clandestin», signale-t-on. Au niveau de
la direction des transports, le chef de service A. Mohammed affirme qu'il est
pratiquement impossible de contrôler la «désertion» des taxieurs
de la ligne en question, en sus, soutient-il, il n'y a aucune plainte déposée
contre les taxieurs ou les transporteurs privés au
niveau de la direction des transports par les clients de cette destination.