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Attolou Ibou Alexandre, directeur pour l'Afrique francophone et le
Maghreb, explique les projections de General Electric en matière d'économie d'énergie en Algérie et au
Maghreb. Il compte sur ses lampes LEDS pour apporter une réponse, et déplore
l'absence de l'Aprue à son séminaire de présentation.
L'Algérie est en retard en matière d'efficacité énergétique vis-à-vis de la Tunisie et du Maroc. Une
explication peut être sur le fait que le géant américain veuille en faire son
premier marché dans la région.
General Electric s'intéresse à l'économie de l'énergie, à l'efficacité énergétique en Algérie. Vous tablez sur les Leds. Vous en vendez sur le marché algérien. Mais les Leds demeurent «invisibles», pour le consommateur? La gamme des Leds (diode électrode) est large : des télévisions à Led, des torches à Led, de simples lampes qu'on trouve dans le résidentiel? L'utilisation des Leds en Algérie n'est cependant pas répandue parce que GE ne communique pas assez sur ces produits. Les Leds sont par contre très prisées en Tunisie, un peu moins, peut-être, au Maroc. Ce pourquoi, nous avons organisé cette rencontre (le séminaire du 12 mai, NDLR) qui est dédiée exclusivement aux lampes Leds. Nous voulions sensibiliser les Algériens à l'utilisation des Leds, parler de l'économie de l'énergie et de l'efficacité énergétique. Je regrette cependant que l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE) n'y soit pas présente. Si cette agence était des nôtres à cette rencontre, l'échange aurait été plus large et plus instructif, notamment pour nos partenaires algériens, ceux qui commercialisent nos produits en Algérie. Mais en quoi, une Led est-elle différente d'une lampe à basse consommation (LBC) ? Je ne veux pas critiquer ce que font les autres, mais, je dirai simplement que les Leds de GE sont réellement performantes parce qu'elles résistent à la température ambiante. Même par 56 degrés, une Led ne casse pas. Elles ne perdent pas de leur luminosité dans un milieu humide ou poussiéreux. Ce n'est pas tout, les Leds qui ont une durée de vie de 50.000 heures. De quoi compenser les prix des Leds jugés, peut-être, un peu élevés par rapport à ceux des lampes «classiques» qu'on trouve sur le marché algérien. La baisse conséquente de la facture de l'électricité amortit très largement le coût d'achat. Il reste toutefois à analyser profondément le marché algérien rongé, selon nos informations par des produits contrefaits, importés d'Asie. Cette situation nous inquiète d'autant plus que le consommateur, de manière générale, n'est pas trop regardant sur la qualité, préférant acheter des produits bon marché. Comment inverser cette tendance, faire comprendre au consommateur que l'essentiel n'est pas dans le prix auquel il payera une Led mais dans son efficacité énergétique ? On y travaille sérieusement, car le marché algérien nous intéresse. A combien chiffrez-vous le montant des investissements que GE ambitionne de consentir en Algérie, pour s'impliquer davantage dans l'économie de l'énergie ? Je n'ai pas de chiffres, mais ce dont vous pouvez être sûrs, c'est que General Electric veut réellement investir dans ce pays, s'intéresse à l'économie de l'énergie, quand bien même il y aurait beaucoup à faire, non seulement pour faire face à la contrefaçon dont je parlais à l'instant, mais également pour améliorer le climat des affaires et simplifier les procédures. Exemple : on n'a pas pu faire sortir des Leds du port d'Alger, à cause de lenteurs dans les procédures douanières. Pourtant, ce ne sont que des échantillons destinés à la vulgarisation prévus pour ce séminaire. L'Algérie reste toutefois un grand pays qui dispose de ressources, et qui essaye de développer des activités en dehors des hydrocarbures. L'Algérie, c'est aussi un marché potentiel, beaucoup plus important que les marchés tunisien et marocain. Qu'avez-vous décidé de faire, pour bien vous positionner sur ces marchés ? Nous avons une stratégie «dédiée» au Maghreb et à l'Afrique francophone, deux régions que je chapeaute, depuis Budapest. Mais, cela va quelque peu changer, dans les mois à venir, puisque le groupe General Electric réfléchit actuellement à la mise en place d'une équipe de commerciaux chargée du Maghreb. Et, il est fort possible qu'elle soit installée en Algérie. Elle va coordonner ses actions, dans les trois pays, depuis Alger. Notre objectif est de travailler à une stratégie régionale à long terme. |
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