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La coordination
nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), n'a pu organiser, hier
encore une fois, la marche à laquelle, elle appelle depuis bientôt 3 mois. Les
manifestants qui se sont regroupés, hier, à la place du 1er Mai n'ont pas pu
bouger. Les quelques tentatives pour marcher ont été vite empêchées par les
forces de l'ordre dont la présence était très discrète. Ni les camions qu'on
déployait auparavant ni de brigades antiémeute n'étaient visibles aux alentours
de ladite place. Même si le nombre des manifestants ne dépassait pas la
quarantaine, les militants de la
CNCD ont tenu quand même à marquer de leur présence cette journée.
Le président d'honneur de la ligue des droits de l'homme (LADDH) Ali Yahia Abdenour, optimiste quant à
l'avenir du mouvement, dira que la
CNCD " continuera, chaque samedi à se regrouper et
tenter de marcher ", relevant la contradiction entre " la levée de l'état
de siège et la répression de toute marche. Et d'ajouter " notre marche est
pacifique alors pourquoi l'interdit-on ". Répondant à une question sur la
capacité de mobilisation de la
CNCD qui reste timide, l'ex-président de la LADDH, répondra " alors
qu'on nous laisse marcher et nous verrons les choses ". Au sein de la
coordination l'on évoque, le cas de militants pour le changement et la
démocratie qui auraient été empêchés de rejoindre la marche.
Ali Yahia Abdenour estimera, par ailleurs, que la démarche de la CNCD s'inscrit dans la durée et finira par apporter ses fruits. " Nous ne vivons pas dans un univers clos et des pressions internationales finiront par êtres exercées sur les dirigeants de ce pays pour laisser place à l'expression libre du citoyen ". Au sujet de la démarche prônée par le président de la République en ce qui concerne la révision profonde de la Constitution, là encore la CNCD s'inscrit totalement en faux. Pour la coordination, il y a lieu de mettre en place un gouvernement de transition qui procédera dans un délai d'une année à l'organisation d'élections libres à tous les niveaux ". Ali Yahia Abdenour reproche à la démarche du président de la République " de faire durer indéfiniment le système actuel " ajoutant que " ce ne sont pas les gens du système qui le changeront ". Il faut encore, dit-il, mettre à la tête de la commission qui se chargera de cette révision " des personnes indépendantes, cultivées issues des générations de l'après indépendance et non pas comme il se profile actuellement avec ceux qui ne peuvent rien apporter ". Et de conclure " notre génération a fait son devoir pour la libération du pays, et c'est à ceux de l'après indépendance de relever les défis ". |
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