Le parking à
étages de l'avenue Zaâmouche, rendu célèbre par ses
multiples retards et dont le montant initial a triplé, et qui en principe, selon
les autorités locales, devait solutionner une bonne partie du lancinant
problème de stationnement dans la ville de Constantine, n'a pas été semble-t-il,
à la hauteur de ses promesses et peine, en tout cas, à retrouver ses marques.
C'est qu'en effet,
la «ville des ponts» avec sa topographie particulière, celle d'être bâtie et
«ramassée» sur un rocher, l'alternative de la réalisation de parkings à étages
se présentait comme la solution la plus indiquée. Et ce, en considération de
ses rues étroites où le stationnement a toujours constitué un casse-tête pour
aussi bien les automobilistes que pour la municipalité. Cependant et pour
plusieurs raisons et facteurs le seul parking à étages, réalisé dans la ville, celui
en l'occurrence de la l'avenue Zaâmouche, fait plutôt
du surplace et peine à se faire une clientèle, alors que son entrée en service,
souligne-t-on, devait permettre d'améliorer la circulation au centre-ville. Ainsi,
selon le projet étudié par la mairie, la circulation à la rue Larbi Ben M'hidi qui est
actuellement à sens unique, devait être en double sens, grâce à ce parking à
étages de l'avenue Zaâmouche, se trouvant à proximité,
avec une capacité de stationnement de plus de 500 voitures. Beaucoup
s'interrogent sur le peu de réussite d'un ouvrage, construit par la mairie et
qui a coûté les yeux de la tête au contribuable. Pourquoi, disent-ils, les
propriétaires de voitures préfèrent à ce parking, construit en dur, couvert et
présentant toute la sécurité voulue pour le véhicule, des disputes et autres
tracasseries à n'en plus finir, pour se dégoter une place dans les parkings à
ciel ouvert des petites rues de la ville ? Est-ce une question de prix de la
place ? De l'emplacement qui ne correspond pas ? D'absence d'indications et de
signalisation appropriée pour les automobilistes, d'une publicité insuffisante ?
Interrogations rapportées à la connaissance du gérant, M. Abdelmoullah
qui, de prime abord, écarte le problème du prix élevé du stationnement au
parking à étages. Car s'il s'est posé au début de l'année, des correctifs ont
été apportés avec l'adoption d'une nouvelle tarification, revue à la baisse. «Le
prix de la place chez nous, décidé à l'ouverture, s'est révélé supérieur de
près de 40% par rapport à ce qui se pratique dans les parkings sauvages, et
donc préjudiciable. Ceci nous a poussés à opérer une mise à niveau, en tenant
compte du marché qui tirait ainsi vers le bas. Et c'est ainsi qu'au mois de
mars dernier, nous avons baissé la tarification à 60 dinars seulement le
stationnement pour la journée, contre la somme de 50 dinars correspondant à
celle de nos concurrents». La différence est de seulement 10 dinars, ajoute
notre interlocuteur, qui justifie celle-ci par la sécurité totale du véhicule. «Si
la désaffection de la clientèle, persiste malgré tout, même si en vérité elle
n'est plus du niveau, du début de l'ouverture, elle est à chercher certainement
dans une publicité insuffisante, mais surtout dans l'anarchie qui caractérise
le stationnement dans la ville, ces derniers temps», selon M. Abdelmoulah. Aux services de la circulation, on dit
attendre l'étude lancée la veille pour un nouveau plan de circulation, qui
interdira sûrement de stationner particulièrement rue Larbi
Ben M'hidi, et qui obligera les automobilistes à
chercher un parking. Et à plus long terme, la création d'autres parkings, au
moins deux, comme ceux qui seront initiés par la direction des Affaires
religieuses.