Depuis hier, les Algérois, ou du moins ceux résidant à Bab Ezzouar et Bordj El-Kifan, disposent du tramway. Ce dernier fait désormais partie du décor quotidien de ces habitants qui ont découvert un moyen de transport très pratique.

 450 billets ont été vendus hier entre 8 heures et midi à la station des Bananiers, avons-nous appris de l'agent de la billetterie au niveau de la station en question. La station des Bananiers, faut-il le rappeler, a été choisie avant-hier par le ministre des Transports, Amar Tou, pour la mise en service officielle du tramway, qui fait sa réapparition à Alger après un demi-siècle d'absence.

 Neuf rames circulaient hier sur le tronçon Bab Ezzouar-Bordj El Kifan, avons-nous appris d'agents de l'Etusa (Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger), alors que trois autres rames sont gardées en réserve dans le cas de panne qui surviendrait sur l'une des rames en circulation. Interrogés sur la «panne électrique» survenue au moment de l'inauguration par le ministre, des agents nous ont affirmé que la faute ne leur incombait pas. «La coupure est intervenue subitement», nous a confié un agent qui a voulu garder l'anonymat. Le même agent soutiendra que durant les 21 jours d'essai du tramway, aucun incident ou coupure d'électricité n'avait été enregistré. Il faut rappeler que la panne d'électricité a soulevé des interrogations parmi la délégation présente dimanche dernier sur la station des Bananiers. «L'incident», si on peut l'appeler ainsi, aurait pu passer complètement inaperçu et anodin s'il n'était pas survenu le jour de l'inauguration officielle du tramway, dont la totalité du projet aura coûté aux caisses de l'Etat quelque 35 milliards de dinars.

 En tous les cas hier, le tramway d'Alger a fonctionné normalement et aucun incident technique n'a été enregistré, affirment des agents de l'Etusa. L'affluence était plutôt moyenne en ce premier jour de mise en circulation des rames. Le tramway fera-t-il diminuer la circulation automobile qui hante les Algérois ? Les prochains jours nous le diront.