Le nombre des victimes d'accidents domestiques liés à l'explosion de
bouteilles du gaz butane et d'autres appareils électriques ne cesse d'augmenter.
Une soixantaine de personnes victimes de brûlures des 1er et 2ème degrés ont
été recensés à Oran, durant le premier trimestre de l'année en cours, selon une
source hospitalière. Agées entre 4 et 44 ans, la plupart des victimes sont des
enfants et des femmes. Une trentaine parmi ces victimes ont bénéficié
d'opérations de chirurgie réparatrice. Ce genre d'incidents ne cesse de faire
des victimes, malgré toutes les campagnes d'information et de prévention
organisées par différents organismes de l'Etat, en concert avec le mouvement
associatif, sans compter les spots publicitaires à la télévision et à la radio,
les cours scolaires et autres, mais cela tombe dans l'oreille d'un sourd. La
mauvaise utilisation des appareils électriques et des bouteilles de gaz butane,
ajoutée à l'imprudence, à la négligence et au laisser-aller des maîtres et des
maîtresses de maison, mènent droit au sinistre. C'est d'autant plus révoltant
qu'il s'agit de drames qui pourraient être évités par de petits réflexes
quotidiens. Avec le phénomène de contrefaçon qui prend de l'ampleur partout
dans le monde, on ne peut jamais être sûr de la bonne qualité des produits
apportés à la maison. En effet, le gaz butane est à l'origine de 90 % des
brûlures en Algérie. Parmi les 10.000 victimes de brûlures admises aux hôpitaux
chaque année, 1.000 nécessitent une hospitalisation, dont 100 décèdent. Les
victimes se comptent parmi toutes les catégories sociales. La prise en charge
thérapeutique d'un seul grand brûlé revient en moyenne à 1,5 million de dinars.
Le mois dernier, la filiale GPL de société Naftal a
organisé une campagne de sensibilisation et de prévention contre les risques
dus à la mauvaise utilisation des bouteilles de gaz butane. A Oran 8 personnes
sont mortes depuis le début de l'année en cours, dans des accidents similaire.