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Guelma: Le blé, encore lui!

par Menani Mohamed

La salle de conférences du complexe agro-alimentaire, Benamor à El Fedjoudj a abrité dernièrement les travaux d'un séminaire traitant du développement quantitatif et qualitatif des céréales.

Cette manifestation a regroupé des opérateurs économiques nationaux, agissant dans la filière céréalière (producteurs OAIC, ITGC, INSID, INVA, CIC), avec la participation d'une délégation française dont les membres pilotent diverses actions dans la filière des céréales, qui ont exposé leur expérience en vue d'enrichir le thème et échanger les idées sur le créneau et l'itinéraire du blé, de l'ensemencement à la transformation.

Riche de son expérience réussie dans la filière de la tomate industrielle où, en tant que transformateur il s'était déporté vers l'amont pour améliorer les conditions de prise en charge du circuit de développement de la tomate, M. Laïd Benamor, P-DG du groupe agro-industriel a entrepris l'adaptation et la transposition de son ingéniosité dans la filière céréalière et à gravir graduellement les marches de la production et la productivité rentables. L'initiative a été précédemment bénie par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural et le DG de l'OAIC. Ce dernier invité aux travaux de ces ateliers techniques sur le blé, n'a pas manqué de manifester son engagement à assurer l'accompagnement utile en vue de faire aboutir le processus d'intégration du projet qui tend à améliorer les aspects quantitatif et qualitatif de notre blé dans son itinéraire de l'ensemencement à la transformation.

Nous relevons que la réflexion novatrice véhiculée par le P-DG du groupe dans le Tell et les Hauts Plateaux algériens dont 45% sont destinés au blé dur, appelle à l'augmentation des surfaces emblavées, à l'enrichissement de la productivité à l'hectare par une évolution progressive de l'utilisation des intrants et au soutien d'une meilleure mécanisation.

La consolidation dans la cohérence du processus implique aussi les organismes en charge de l'encadrement, la formation et le suivi des producteurs, la recherche expérimentale pour la diversification variétale ou encore l'intégration des supports à la mécanisation appliquée et l'irrigation d'appoint.

Selon M. Laïd Benamor qui est actuellement président du conseil national interprofessionnel des céréales (CRC) : «notre objectif à long terme est de parvenir à atteindre le seuil de l'autosuffisance alimentaire durable en matière de céréales. Cela n'a rien d'une sinécure car l'action entreprise tend à densifier la fluidité des rapports et les échanges dans un croisement des initiatives de tous les acteurs agissant dans l'itinéraire du blé, du champ de culture à la transformation. La finalité consiste à augmenter et sécuriser la production du blé dur, tout en maîtrisant les coûts de production, à proposer des produits de haute qualité technologique et sanitaire et à haute valeur environnementale, à assurer une traçabilité dans le processus du développement des variétés productives et tolérantes aux problèmes agro climatiques récurrents et surtout à rester en veille et à l'écoute des développements des technologies nouvelles sur la filière céréalière».