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« Rachid Guerbas
a réussi là où les politiques ont échoué», nous confiera non sans admiration le
Pr. Hamdane Hadjadji qui a
dû présenter exceptionnellement sur scène, lors de la pause, son exposé sur les
«Poétesses andalousiennes» et faire à cette occasion
la promotion de son livre «Florilège de la poésie andalouse au féminin»), à la
fin de la soirée de clôture du festival de la musique andalouse et des musiques
anciennes. Et pour cause. Cette édition spéciale du «Festivalgérie
2011», qui a pris fin le vendredi dernier à la maison de la culture Abdelkader Alloula, a été marquée par la «fusion» de trois orchestres
libellée «Ensemble maghrébin» sous la houlette de Rachid Guerbas.
Il s'agit de l'ensemble national de musique andalousienne
(Algérie), l'ensemble de mâlûf maghrébin de Sousse (Tunisie)
et l'ensemble Chabab el Andalous de Rabat (Maroc), soit
38 musiciens et musiciennes. L'ex-ministre Dr. Boudjemaâ
Haïchour, qui était auparavant l'illustre hôte durant
l'après-midi de la khalwa de Cheïkh
Senouci de derb Beni Djemla (Medress), était tout
admiration devant ce spectacle «inédit»: «C'est fantastique!», s'exclamera-t-il
devant nous avant d'ajouter prosaïquement: «La maghrebinité
culturelle est en train de se frayer le chemin des peuples». Parmi les
instruments, trois rebebs dont celui du chef
d'orchestre mais point de rebeb de Tlemcen (Tahar El Hassar ne figurant pas dans la composition maghrébine).
Le djouwaq (fhel constantinois) sera plus «adulé» (en termes de solo) que le nay tunisien? A noter l'absence de partition sur les pupitres (qui affichaient un répertoire, lequel aurait dû être «dévoilé» au public, soit sur un dépliant, soit via un datashow)? Sur un autre registre, si les Tunisiens et les Marocains arboraient une tenue traditionnelle distinctive, les Algériens portaient eux un habit «turc». Devant la standing ovation du public, lui affichera une «allergie» aux applaudissements, Rachid Guerbas se montrera cette fois-ci conciliant, voire condescendant en concédant: «Je sais que vous applaudissez l'unité maghrébine...», en osant ce diagnostic: «Les artistes ont toujours devancé les politiques?». A noter que d'aucuns s'attendaient à cette occasion à une pensée, voire une évocation à la mémoire du regretté Kamel Malti que «tout le monde aimait et dont l'ombre ou plutôt l'âme planait sur la scène». Mais en vain. Ah ! Amnésie quand tu nous tiens? Par ailleurs, il faut signaler que la salle (500 places) ne pouvait contenir tout le public venu nombreux. Un véritable rush mais aussi une certaine frustration pour les «exclus» qui ont souhaité une retransmission en direct. |
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