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Les nouvelles techniques de procréation introduites depuis la création
des centres de PMA (procréation médicale assistée) à Oran ont donné leurs
résultats. Sur une centaine de femmes traitées grâce à ces techniques
d'insémination, 25% ont été enceintes, selon des spécialistes rencontrés hier
lors des 3èmes journées de gynécologie obstétrique de l'Association des
gynécologues obstétriciens privés d'Oran (AGOPO), organisées à l'hôtel Sheraton
d'Oran.
Vécue il y a quelques années comme un véritable drame, l'infertilité du couple continue à susciter l'intérêt des chercheurs et des spécialistes algériens. Des solutions médicales adaptées aux différents progrès techniques ont été trouvées afin d'exaucer le vœu de nombreux couples à donner naissance à un enfant. Même si certaines infertilités ne sont que des baisses momentanées de fertilité, d'autres peuvent trouver des réponses dans des traitements simples et parfois dans de véritables interventions, indique-t-on. En effet, le constat élaboré dans le cadre de ces recherches et méthodes a révélé que la stérilité chez le couple ne cesse d'augmenter et plus de 60% des cas sont de cause masculine, selon le docteur C. Milrali. Les causes sont souvent différentes, selon le docteur G. Benabadji, secrétaire général de l'AGOPO, qui précise que les nouvelles techniques consistent tout d'abord à procéder à un interrogatoire du couple afin de rechercher les causes de cette infertilité. Après l'examen, c'est au tour de bilans d'être effectués afin de déceler l'anomalie ou l'origine de cette infertilité. Pour le docteur C. Milrali, ces techniques reposent sur l'insémination artificielle, la fécondation in-vitro et la fécondation in-vitro par micro-injection. Par ailleurs, pour ce qui est du coût de ces interventions, qui ne sont pas à la portée de tous les couples, celles-ci demeurent excessivement coûteuses, notamment pour les familles démunies, et elles ne sont pas remboursables par la sécurité sociale. Les spécialistes demandent, dans ce cadre, l'aide des pouvoirs publics en suggérant la création de caisses d'assurances pour permettre aux patients d'alléger le coût des interventions. Par ailleurs, ces journées, auxquelles plus de 300 participants français et tunisiens de renom, des médecins et professeurs des secteurs privé et étatique spécialisés dans le domaine ont été conviés, ont été l'occasion pour développer encore une fois l'espace d'échanges et de concertation entre confrères venus de toutes les régions du pays. Plusieurs thèmes relatifs à la détermination des explorations pour évaluer la fertilité de l'homme, à la conduite à tenir devant une contre-indication aux oestrogènes et la place des antagonistes en insémination artificielle ont été explicités respectivement par le professeur Jimenez de Dijon, le docteur Bettahar de Strasbourg et le docteur C. Milrali d'Oran. La cosmétologie et la grossesse ont été un autre thème débattu à l'occasion de ces journées par le docteur T. Boukerche d'Oran, qui a appelé au respect de certains indices d'acidité et de pH de certains produits cosmétiques utilisés pendant la grossesse. Une limitation d'utilisation de ces produits reste souhaitée, selon l'intervenant. Notons par ailleurs que ces journées, qui s'inscrivent dans le cadre du renforcement de la formation médicale continue au profit de la corporation, se veut une tradition, de l'avis des organisateurs, pour bénéficier des progrès réalisés dans le monde, un des objectifs que vise de concrétiser l'Association des gynécologues obstétriciens privés d'Oran. Celle-ci reçoit un nombre appréciable de demandes d'adhésion au niveau régional, comme l'a indiqué son président, le docteur R. Bensahli, qui a exprimé le souhait que cette association soit à caractère régional, et ce dans le but de regrouper tous les confrères de la région afin de développer la recherche et d'être au diapason des avancées scientifiques et médicales. |
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