Des malades atteintes de cancer, ayant subi une ablation du sein, et qui
sont toujours sous traitement hormonal, se sont déplacés hier au siège de notre
rédaction pour interpeller les autorités sanitaires et en premier lieu le
ministre de la Santé
sur le calvaire quotidien qu'elles endurent et le danger de mort qui guette les
autres malades sous chimiothérapie, à cause du manque latent du médicament Herceptile. « Le médicament en question est quasi
inexistant au niveau de l'hôpital d'Oran depuis deux mois, ce qui a causé une
rupture de traitement à de nombreux malades. Le pire est que ce produit
indispensable aux malades cancéreux pour leurs séances de chimiothérapie n'est
pas en vente chez les pharmacies, car c'est un produit à usage hospitalier, donc
le malade n'a pas d'autre choix que d'attendre le bon vouloir des autorités
sanitaires», assure une des malades. Cette dernière affirme que dans d'autres
wilayas le produit est disponible, alors qu'au niveau de l'hôpital d'Oran qui
couvre plusieurs wilayas de l'Ouest, les malades continuent de souffrir le
martyre en l'absence de ce produit. Les malades signalent qu'elles sont sans
traitement depuis deux mois avec toutes les répercussions négatives qui peuvent
en découler. «Le plus grave c'est la rupture du traitement pour celles qui sont
actuellement sous traitement chimiothérapique. La mort les guette à tout
moment», indiquent nos interlocutrices. Ces dernières rappellent que dès qu'il
y a rupture de ce médicament, il y a obligatoirement rupture dans le processus
de traitement par chimiothérapie. Même après deux ou trois séances, les malades
doivent refaire le traitement à zéro avec des doses d'Herceptile
qui doivent aussi changer. Imaginez toutes les répercussions sur les malades et
sur l'économie nationale», soulignent les malades qui signalent au passage
qu'elles ne peuvent pas être prises en charge dans les hôpitaux des autres
wilayas. Pour celles qui ont déjà subi une ablation, elles affirment que
l'espoir leur est revenu, mais avec ces ruptures incessantes de médicament, le
stress a fini par les user. «Il est impératif de trouver une solution en
urgence, car des centaines de malades sont sous la menace. Le ministre de la Santé doit intervenir pour
soulager cette frange qui, en plus de la souffrance affligée par la maladie, doit
subir les affres du manque latent de médicament et partant de traitement», concluent les malades.