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Après leur sit-in de jeudi dernier au CHU de Bab
El Oued, les médecins résidents ont tenu hier un autre rassemblement devant le
siège
du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) pour rappeler leurs revendications relatives à la revalorisation de l'allocation d'étude et de recherche et son alignement sur celle de tous les postes gradués ainsi que l'augmentation de la prime de documentation. Dr Benhabib, délégué et porte-parole du collectif, explique que le ministère de l'Enseignement supérieur a pris des engagements pour la satisfaction de ces deux revendications lors de la rencontre des doyens des facultés de médecine qui s'est tenue le 17 et 18 avril dernier. Cependant et contre toute attente, le procès-verbal sanctionnant cette rencontre ne mentionnait nullement ces revendications, a précisé le délégué. Par conséquent, ceci a laissé plané au sein des résidents un doute sur la bonne foi du ministère sachant que ladite rencontre des doyens des facultés de médecines se voulait être une médiation entre les résidents et la tutelle afin de trouver un terrain d'entente. L'autre revendication qui a été rappelée a été celle d'un statut propre à ce corps hospitalo-universitaire, un statut qui semble, selon les résidents, être l'otage des deux ministères qui «se renvoient la balle se disant chacun ne pas être concerné par la question». Entamant leur 7ème semaine de grève illimitée, les médecins résidents de la wilaya d'Oran ont tenu hier un sit-in à l'intérieur de l'enceinte du CHU et ce à l'appel du collectif autonome des médecins résidents algériens lors de la rencontre de samedi dernier tenue à Tizi Ouzou. Pour les résidents, le retour aux actions d'envergure s'explique par le fait que les deux tutelles n'ont affiché aucune volonté de débloquer la situation et l'annonce de la création des trois commissions devant débattre des trois revendications centrales n'a pas atteint l'objectif assigné et cette situation de statu quo n'a jamais fait réagir les responsables des deux secteurs, une situation qui n'a fait qu'accroître la détermination des grévistes à poursuivre leur mouvement. Une autre source nous apprend que le syndicat des professeurs et docents a entrepris une action de médiation entre les deux ministères et le collectif afin de trouver un terrain d'entente. Les grévistes déplorent cependant le fait que la crise a trop duré alors que des issues de sortie étaient possibles dès le départ. Une situation qui s'est répercutée sur les perspectives pédagogiques étant donné que le retard accumulé implique d'emblée l'arrêt de toute activité pédagogique et hospitalière et que le boycott des examens est devenu inévitable. Quant à l'éventualité de déclarer l'année blanche, les résidents estiment que cette prérogative revient au seul ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Enfin et concernant le service minimum, les résidents précisent que ce point a été à l'ordre du jour de la dernière rencontre des délégués et lors de laquelle l'hypothèse de l'annuler a été écartée avec cependant la nécessité d'uniformiser cette activité à tous les services hospitaliers du pays. Notons enfin, que les délégués de tous les établissements du pays feront le bilan de l'action vendredi prochain à Oran. Aujou-rd'hui, les médecins résidents comptent observer un nouveau sit-in devant la présidence de la République avec pour principale revendication l'abrogation de la loi sur le service civil. |
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