La corporation des médecins à Tiaret est en
deuil: ce que d'aucuns appelaient «Papa Dactari»
n'est plus; le docteur Aït El-Hadj
Belkacem est parti sur la pointe des pieds, «lui qui
trimait sans relâche pour tordre le coup à la maladie, traquait le mal là où il
se nichait», témoignent ses confrères, très affectés par sa disparition. Originaire
d'Alger, le Dr Aït El-Hadj Belkacem viendra jusqu'à la lointaine Ksar Chellala où il ouvrit un cabinet médical dans les années
soixante-dix pour se mettre au service des «gens simples». Il est parti en ce
printemps et «ô combien il est dur de mourir au printemps», témoigne le docteur
Hemaïdia Aek, l'un de ses
amis. Homme pétri de qualités et humaniste convaincu, le défunt avait préféré
l'Algérie profonde à Alger, sa ville natale. Avec sa sacoche en bandoulière et
le stéthoscope en pendentif, le «Papa Dactari» local
sillonnait sans se lasser toute la région orientale de Tiaret pour apporter des
soins à tous ceux qui en avaient besoin. Le docteur Aït
El-Hadj Belkacem a été
inhumé la semaine dernière à Alger, là où il était né il y a un peu plus de 66
ans. Repose en paix, brave homme !