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Quelques dizaines de chômeurs se sont rassemblés hier à la place du 1er
Mai à Alger pour réclamer notamment des emplois. Brandissant une banderole où
on pouvait lire «un travail décent pour tout le monde», les chômeurs, organisés
au sein du «comité pour la défense des droits des chômeurs», ont choisi une
date symbolique (Fête des travailleurs) pour leur action.
«Nous sommes venus nous rassembler pacifiquement mais ils nous ont empêchés», a tempêté hier Samir Larabi, porte-parole du comité des chômeurs. Cet ancien journaliste de la radio nationale, visiblement fatigué, a dénoncé ce qu'il qualifie de «répression policière». Il faut savoir que la police a encerclé dès leur apparition les «chômeurs-manifestants» sur le trottoir faisant face à la pompe à essence de la place du 1er Mai. Les policiers veillaient scrupuleusement à ce que personne ne puisse mettre le pied dans la rue. Les chômeurs ont essayé en vain de forcer le cordon de sécurité. Devant cet état de fait, ils ont décidé de s'asseoir à même le sol sur le trottoir en scandant des slogans hostiles au pouvoir. «Chômage et misère, barakat», «A bas la répression, liberté d'expression», «Djazair Houra Démocratia», «Barakat El Hogra» ou encore «Nous resterons des révolutionnaires» sont quelques slogans clamés à gorge déployée par les chômeurs venus de plusieurs wilayas. Dalila Touat qui a été relaxée par le tribunal de Mostaganem était hier parmi les manifestants. «Nous voulons réapproprier la date du 1er Mai», nous a déclaré Samir Larabi. Ce dernier affirme qu'il y a eu quelque 400 participants au rassemblement qui a duré près de deux heures sur la place du 1er Mai. Le porte-parole du comité national pour la défense des droits des chômeurs a appelé hier «tous les secteurs en lutte à faire un front unitaire» pour arracher des acquis et satisfaire les revendications. «Beaucoup de secteurs sont entrés dans une lutte extraordinaire mais ils sont malheureusement éparpillés», s'est désolé Samir Larabi qui annonce par ailleurs la participation du comité des chômeurs à la marche des étudiants qui devrait être organisée aujourd'hui à Alger (grande poste vers le palais du gouvernement). A noter que deux personnes, dont un étudiant venu soutenir l'action des chômeurs, ont été interpellées hier puis relâchées. |
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