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Les participants
au forum «Université Mentouri de Constantine-Industrie
mécanique», organisé hier à l'auditorium Mohamed-Seddik
Benyahia et consacré à la formation et à l'emploi à
la lumière du développement de l?industrie mécanique dans la wilaya, sont
parvenus à la conclusion qu'il faut réadapter la formation universitaire aux
besoins de l'industrie.
Intervenant dans les débats, Mme Hobar, vice-recteur chargée des relations extérieures, de la coopération, de l'animation, de la communication et des manifestations scientifiques, a expliqué «qu'il ne faut pas former pour former. L?enseignant universitaire doit établir des programmes en fonction des besoins de l'industrie et en faisant participer à leur élaboration les recruteurs potentiels. Il faut donc réadapter les programmes de formation pour répondre pleinement aux besoins de l'industrie, surtout que Constantine a la chance d'être un pôle d'excellence dans l'industrie mécanique. Et c'est le moment ou jamais de saisir cette chance». L'intervenante a appelé les enseignants pour réadapter l'enseignement qu'ils dispensent, en estimant «que celui-ci est trop académique. Les sciences de l'ingénieur ce n'est pas de l'académisme mais du professionnel !», a conclu Mme Hobar. Cette question de l'inadéquation entre la formation universitaire et les besoins des entreprises du secteur de la mécanique a été soulevée par M. Aïssaoui, directeur de l'Institut de développement et engineering (IDE) de l'ENMTP Aïn-Smara. L'orateur dira qu'il existe de grands écarts entre la formation reçue par les jeunes à l'Université ou dans les centres de formation et les besoins de l'industrie mécanique. «Il faut donc combler cette lacune par une formation spécifique que l'entreprise de la mécanique peut donner dans ses centres, a-t-il dit. Si l'écart n'est pas grand et se situe au niveau des connaissances dispensées à l'Université, c'est cette dernière qui doit intervenir pour réadapter ses programmes de formation». Sur la question de l'emploi, le directeur de la Bourse de la sous-traitance de l'Est, M. Bourkab, a mis en exergue les possibilités immenses en matière d'emploi offertes par le secteur de la sous-traitance. Selon lui, à travers la sous-traitance, on peut créer des milliers d'emplois, car des centaines de milliers de pièces entrant dans la fabrication des engins mécaniques peuvent être fabriquées en Algérie dans des petites unités de sous-traitance». Cela contribuera à régler le problème du chômage et d'économiser beaucoup d'argent à l'Algérie», a-t-il souligné. Dans l'exposé préliminaire sur l'état des lieux du secteur de la mécanique dans la wilaya de Constantine, le directeur de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Achouri, a relevé que six complexes emploient 4200 salariés, en indiquant que la part du secteur privé dans cette branche demeure dérisoire. Abordant les perspectives d'avenir dans ce secteur, l'exposant a cité l'annonce récente par les autorités de consacrer 44 milliards de dinars au développement de certains complexes de l'industrie mécanique dans les pôles de Sidi-Bel-Abbès, Constantine, Tiaret, Alger et Annaba, et ce, afin de booster ce créneau d'activité. |
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