L'absence de gynécologues dans les quatre
hôpitaux sur les cinq que compte la wilaya de Chlef pénalise fortement les
femmes enceintes présentant un risque dans l'accouchement.
A noter qu'en sus de ces hôpitaux il existe
44 polycliniques et 15 maternités en zone rurale. En effet, à part l'hôpital
des ?frères Kheliff' de Chorfa situé dans la banlieue de la ville de Chlef,
ceux de Ténès; Chettia, Sobha et Ouled-Mohammed en sont dépourvus de
gynécologues. Il faut noter que sur une population de 1.013.718 âmes, la
direction de la santé et de la population estime à 300.000 femmes en âge de
procréer, avec 15.000 accouchements enregistrés réellement à travers l'ensemble
de la wilaya; au cours de l'année 2010. Cependant si les structures
hospitalières étatiques souffrent du manque de gynécologues, ce n'est pas le
cas dans la secteur privé où il existe des cliniques privées qui assurent les
accouchements y compris à ceux de haut risque de jour comme de nuit. Mais à
quel prix? Pour un accouchement normal il faut débourser un million et demi de
centimes .Quant à l'accouchement par césarienne le prix grimpe jusqu'à 4
millions de centimes. Il faut noter que la patiente qui se rend dans ces
cliniques privées reste rarement plus de 24 heures après son accouchement.
Quelques fois au bout de quelques heures, on invite la nouvelle maman à quitter
les lieux mettant ainsi en péril sa santé en cas de complication
postopératoire. Quant à celles qui n'ont pas les moyens financiers, seul l'hôpital
de Chorfa peut leur offrir cette prestation sinon c'est la galère à travers les
autres hôpitaux du pays à l'image de ceux de Blida, d'Alger, ou Tipaza. Cela
bien entendu pose le problème du transfert du malade vers ces hôpitaux extra
wilaya de par le temps qui s'impose pour arriver à bon port. Quelques fois le
temps (plus de trois heures de route) est si précieux que le malade rend l'âme
au cours de son transfert. C'est le cas notamment des femmes enceintes résidant
dans la partie nord de la wilaya (Béni-Haoua, Ténès; La Marsa, Zéboudja etc.).
D'où l'appel lancé au ministère de la Santé et de la Population de pourvoir en
gynécologues dans un premier temps l'hôpital de Ténès qui assume à lui seul
tous les besoins de la zone nord de la wilaya en matière d'accouchement.