En dépit des mesures répressives, les
routes algériennes continuent de tuer. Le dernier bilan des services de la
Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), arrêté le 20 avril 2011depuis
le début de l'année, fait état de 149 morts et de 4.786 personnes blessées.
Bien que le nombre des victimes ait baissé de 20 personnes par rapport au 1er
trimestre de l'année dernière (2010), l'insécurité routière demeure l'un des
facteurs les plus mortels en Algérie. Les services de sécurité ont renforcé et
doublé leurs opérations de contrôle, pas moins de 95.392 opérations ont été
effectuées durant le 1er trimestre de l'année 2011. Les services de la police
ont établi 2.268 infractions de coordination, 9.102 amendes forfaitaires et
7.014 délits routiers. A l'issue de ces contrôles, il a été procédé à la mise
en fourrière de 1.955 véhicules et au retrait de 10.915 permis de conduire. Ces
contrôles et ces mesures, s'ils ont diminué d'une manière très infime le nombre
des morts, ils ont prouvé, par contre, leurs limites devant les dépassements dangereux
et l'inconscience des conducteurs. Car, il faut le souligner, le facteur humain
demeure le facteur n° 1 à l'origine de cette hécatombe. En effet, le bilan
démontre que 93,89 % des accidents sont dus aux dépassements des conducteurs.
Suivis par l'état de véhicules défectueux avec 2,20% et l'état des routes à
3,91%. Les services de la police interpellent le conducteur en le priant de
respecter le code de la route et en premier lieu les autres usagers. Si les
dépassements dangereux et l'inconscience des automobilistes tuent, le respect
du code de la route ne fait de mal à personne. Les services de la DGSN
appellent les automobilistes à respecter tout simplement la priorité à droite,
à utiliser les clignotants pour signaler le changement de direction ou de voie.
Ils sont appelés aussi à conserver une distance de sécurité suffisante avec le
véhicule qui les procède. Il est aussi indiqué aux automobilistes de ne pas
stationner en sens inverse de la chaussée et ne pas omettre d'actionner les
feux de position en position d'arrêt. Les piétons sont appelés, à leur tour, à
un peu plus de civisme par des gestes simples et communs. Marcher, par exemple,
sur les trottoirs, traverser sur les passages piétons et respecter, de ce fait,
les automobilistes. D'ailleurs, même les parents sont interpellés pour
surveiller et accompagner leurs enfants pour traverser la chaussée.