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«La véritable culture, celle qui est utile,
est toujours une synthèse entre le savoir accumulé et l'inlassable observation
de la vie»1
Le commun des consommateurs du calendrier algérien, s'est presque habitué - quoique à satiété - à recenser machinalement les «fameuses» dates des fêtes dites jours chômés payés qu'il lui arrive, quand ces derniers ne coïncident pas avec l'opportunité d'un pont métamorphosable en long week-end, de presque songer à déposer une plainte contre «X», tellement la notion de conscience professionnelle demeure le grand absent dans sa lexicographie? ! Fort heureusement que notre sablier annuel comporte des dates symboliques lesquelles ne sont - au grand dam des joueurs de dame - pas significatives de repos «non-mérité». Parmi elles, la journée du savoir, qui, symbolisant la mémoire emblématique du réformateur Cheikh IBN BADIS, demeure, contre vents amnésiques et marées fastfoodiques, un phare qui, défiant les tsunamis des pizzérias, calentita et pain syrien?, s'évertue presque avec entêtement à illuminer nos rivages récifaux !? Si cette circonstance «obligeait» des officiels et des officieux, préoccupés devant le fait accompli d'un contexte spatiotemporel caractérisé par cet esprit consommateur envoûté par la manie de farcir tant les ch'karas - au risque de pénaliser les petites bourses qui peinent à arracher mensuellement leurs salaires des bureaux de poste - que les tubes digestifs, il n'en demeure pas moins qu'il se trouvera toujours quelques petites bougies pour illuminer cette journée. En effet, ce seize avril bien qu'il ait atterri cette année en plein dans un monde arabe tumultueux, il a quand même trouvé sur la piste saidéenne une enfance aguerrie qui a non seulement fait vibrer, au niveau de la maison de la culture, l'assistance mais a tout aussi émotionné des témoins de la génération de novembre 54 ! Le public, constitué en majorité par les bourgeons de la société saidéenne, s'était régalé par un débat poétique bien qu'infantile mais digne des maitres du verbe. Un face-à-face où, l'ambassadeur de l'enfance saidéenne MERABTI Mohamed Mokhtari et son invitée de Mostaganem BOUZIANI ahlem s'ingéniaient, à tour de rôle, à émouvoir l'auditoire par leurs poèmes révélateurs et aucunement flatteurs. Bien que la façon hors pair de fêter cette mémorable journée où il fut inscrit dans son programme des récompenses destinées à quelques figures iconiques ayant marqué le champ culturel, les deux bourgeons prometteurs avaient gravé en lettre d'or un message d'espoir aux horizons flamboyants, qui ne cessera de ricocher entre les murs des esprits de trois générations ayant assisté à cette emblématique initiative de l'association IBN BADIS de Saida. En émettant le souhait que le flambeau puisse solidement être repris par la génération du lendemain, nous ne pouvons que lui dire : Jeunesse tu es notre espoir, et par toi, le matin (salut) s'est approché Arrache de cette vie ses armes, et affronte les défis sans crainte2 * Universitaire, Saida Notes : 1- Citation de Francesco Alberoni, Vie publique et vie privée (1988) 2- Cheikh Abdelhamid IBN BADIS |
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