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Le débrayage des postiers se poursuit

par A. E. A.

Des citoyens dépités et en colère, font part de leur désarroi devant le comportement des postiers et leur grève illimitée, qu'ils disent «n'en saisir ni les tenants ni les aboutissants». Selon eux, «l'arrêt de travail des postiers en bouclant sa première semaine aujourd'hui, n'aura finalement fait que des mécontents et ce, même parmi les catégories de la population qui les ont soutenus dans leur mouvement de protestation». En effet, disent-ils, «c'est tout le monde maintenant qui commence à pâtir de cette grève, que beaucoup commencent à trouver illogique et menée dans l'anarchie totale». Et nos interlocuteurs de déclarer que, «sans être contre la grève du point de vue du principe, ils ne comprennent pas pourquoi les postiers n'ont pas pensé à organiser et assurer un service minimum, pourtant nécessaire, en considération de l'importance stratégique de la poste dans le quotidien des citoyens. Et de poursuivre que cette importance ne se limite pas seulement au paiement des pensions des retraités, et autres salaires et traitements, normalement programmés pour cette semaine et le début de la suivante. C'est également par les bureaux d'Algérie Poste, que des citoyens reçoivent des convocations soit pour un travail ou de la justice. A l'instar de ce citoyen, rencontré devant la recette principale, venu s'enquérir d'un courrier qu'il attend et qui a trouvé les portes closes. «Mais qu'est ce qu'il faut faire, répétait-il sans cesse ? !» Une autre personne faisant la chaîne devant l'un des deux distributeurs automatiques de billets de banque encore accessible, car situé à l'extérieur de ladite recette, celui situé à l'intérieur s'en trouvant automatiquement interdit d'accès, nous fait savoir que lui-même a failli avoir de graves problèmes «pour une non réponse à une convocation du tribunal qui ne lui a pas été délivrée», dira-t-il.