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Les habitants de haï Oussama (ex-Boulanger) ont dénoncé, hier et pour la
énième fois, le projet de réalisation de 26 logements au 7, rue Souhila
Belahouel.
Ce site, ancien dépôt de la division de la voirie et de la circulation de la commune d'Oran, ne peut en aucun cas abriter un projet de logements, compte tenu de son emplacement, d'une part, et des priorités exprimées dans le quartier, d'autre part. Les habitants, qui se sont rassemblés hier devant l'ancien parc de la DVC, ont tenu à exprimer leur désarroi et leur colère face à une telle décision car, pour eux, «ce projet de logements n'apporte rien pour la population, sinon qu'il arrange un intérêt purement individuel ». Ainsi et tout en s'opposant à ce projet initié par la commune d'Oran, les contestataires ont rappelé que tout a été fait pour que ce dépôt soit démoli et transformé en une assiette constructible. Les décideurs, selon le représentant des habitants, ont pris en considération une circulaire de l'ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui instruisait les présidents des APC de récupérer tous les hangars ou dépôts vétustes à des fins de projets d'équipements. Mais à Oran, selon les habitants du quartier, «les initiateurs de ce projet n'ont pas trouvé mieux que de démolir une partie des murs de ce parc afin de faire croire qu'il s'agit bien d'une enceinte en ruine». Une formule qui, selon notre interlocuteur, appuie les intentions des décideurs pour la concrétisation de ces logements. Dans ce registre, l'imam de la mosquée du quartier n'a pas hésité à dénoncer ce projet, lors du prêche de vendredi, arguant que le quartier a besoin de polyclinique, d'une antenne d'APC ou d'une aire de jeux pour les enfants. Un avis partagé par le président de l'association de haï Oussama, qui a rappelé le manque flagrant de projets d'équipements, notamment une polyclinique, jugée indispensable car la seule structure existante ne répond plus aux besoins des riverains compte tenu de son exiguïté et de sa vétusté. «Les vieilles personnes ne peuvent plus accéder au deuxième étage de cette bâtisse, car les escaliers menacent de s'effondrer à tout instant», précisent nos interlocuteurs. Tout en interpellant le wali d'Oran pour stopper la réalisation de ces logements, les concernés ont rappelé que des promesses leur ont été données par l'ex-président de l'APC pour arrêter définitivement le projet. «Nous souhaitons que nos préoccupations soient prises en considération par le chef de l'exécutif de la wilaya en tant que premier magistrat de la ville», concluent nos interlocuteurs. A noter qu'un rapport sur la situation a été adressé au wali d'Oran. |
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