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Le groupe Sonelgaz veut, semblet-il, éviter toute «confrontation» directe
avec ses employés en s'engageant, dès l'apparition des premières contestations,
à satisfaire les revendications soulevées.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Sonelgaz fait savoir qu'en prolongement de la réunion du 7 avril dernier ayant regroupé les responsables de la compagnie, les directeurs des sociétés du groupe, ainsi que le SG de la FNTIEG, la Holding Sonelgaz a adressé aux sociétés du groupe quelques «orientations et lignes directrices à l'effet de réserver aux doléances légitimes les réponses les plus pertinentes, tout en veillant à préserver la cohérence et la solidarité des collectifs des sociétés». Les premières mesures prises, note le communiqué, ont trait aux sociétés et concernent le régime spécifique et la revalorisation de «manière significative» des montants des indemnités liées aux conditions de travail du Sud (indemnité de zone, IZCVS), ainsi que celles en rapport avec la continuité du service (ITP, Primes TST, Astreinte?). En outre, le communiqué soutient qu'en second lieu, il a été également décidé de la mise en œuvre effective des mesures décidées antérieurement et qui n'étaient pas appliquées à ce jour, et ce tout en confirmant leurs dates d'effet, notamment en ce qui concerne les primes commerciales et les primes de projets. Sonelgaz ajoute que pour ce qui est de la commission paritaire de négociation collective de rang supérieur, cette dernière examinera les questions relatives aux salaires et aux indemnités communes en visant une consolidation de «l'important effort de revalorisation consenti en 2010, tout en préservant les situations financières des sociétés et en sauvegardant les emplois». Parallèlement, la direction des ressources humaines de Sonelgaz, poursuit-on dans le même document, doit accélérer, avec l'implication des sociétés du groupe, «la relance et le traitement des dossiers relatifs à la gestion des carrières (régularisation des situations des titulaires de titres et diplômes, validation des acquis de l'expérience, reclassement en 15A, situation des électriciens et gaziers?)», ainsi que l'accélération des réflexions liées à la refonte des textes régissant la gestion du «fonds contribution énergie» et le «fonds de retraite complémentaire», avec comme double objectif de «pérenniser leur équilibre financier et étendre leur accessibilité aux travailleurs de l'ensemble des sociétés». Par ailleurs, Sonelgaz exhorte les différentes instances à rendre «visibles» les gandas de négociations et tenir constamment informés des résultats. «Pendant tout le temps que dureront les négociations, les lignes hiérarchiques des sociétés du groupe Sonelgaz expliqueront la teneur de ce message aux travailleurs exerçant sous leur autorité et contribueront au maintien d'un climat de travail serein et responsable», est-il précisé, en soulignant que les présidents directeurs généraux et directeurs généraux des sociétés du groupe se doivent d'organiser des assemblées générales à l'effet d'expliquer au personnel la portée de ces engagements, mais aussi en instruisant leurs chefs d'unités pour faire de même. D'autre part, à Oran, quelque 300 travailleurs de la SDO (Sonelgaz Distribution de l'Ouest) ont tenu un rassemblement devant le siège de la direction de leur entreprise durant toute la matinée de jeudi dernier. En plus de ceux d'Oran, ils sont venus de plusieurs wilayas de l'Ouest : Saïda, Mascara, Sidi Bel Abbès. Ceux de Nâama devaient arriver vers la fin de la matinée et ceux des wilayas du Sud ont tenu des sit-in devant les lieux de leur travail, nous affirme-t-on. Information que nous avons pu vérifier sur leur page du réseau Facebook. Devant le siège de la direction se trouvant en face du théâtre de verdure, les travailleurs de la distribution ont réussi à attirer l'attention des centaines de passants par le grand nombre de banderoles qu'ils ont pu accrocher sur les murs du siège. Sur l'une d'elles on pouvait lire «la trilogie du changement: 1) Départ de Bouterfa; 2) Jugement de Telli ; 3) Dissolution du syndicat». En effet, ceux que nous avons pu contacter ont lourdement insisté sur le cas de Telli, responsable syndical au niveau de l'entreprise. On nous assure que son mandat a expiré depuis 2009 et qu'il y a un mois les assemblées générales pour le renouvellement des instances n'ont pas attiré plus de 20 personnes. Sur une autre banderole, il est mentionné «le travail est un devoir, 70% est un droit». En clair, les travailleurs de cette filiale de la Sonelgaz réclament une augmentation salariale de l'ordre de 70%. D'ailleurs, ils ont longtemps scandé «ni 20 ni 30, mais 70». |
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